Un appartement évalué à Rs 2,1 millions, que Tony Riacca a acquis auprès de Lise Coindreau, fait l’objet d’une enquête de la commission anticorruption. L’Icac soupçonne que les Rs 400 000 utilisées en guise de premier paiement proviendraient d’une source douteuse.
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Ce développement fait suite à des demandes formulées par l’Icac dans le sillage de l’enquête portant sur les cas de blanchiment d’argent liés au trafic de drogue. Depuis le début de l’enquête, la commission avait gelé des actions de Tony Riacca sur le cheval Black Parrot. Sa compagne, Natacha Caprice, avait été arrêtée par la commission dans le cadre de l’enquête sur l’acquisition d’un appartement à Quatre-Bornes. L’enquête soupçonne que des prête-noms ont été largement utilisés par les trafiquants de drogue dans le processus de blanchiment de l’argent de la drogue. Les limiers de l’Icac poursuivent leur travail minutieux de fourmi. D’autres développements sont attendus dans les jours à venir.
Plusieurs individus sont soupçonnés d’avoir acquis des biens avec de l’argent d’une provenance douteuse. Les deux derniers suspects sont Lise Coindreau, surnommée « La marraine de Flic-en-Flac », et Tony Riacca, présumé facilitateur du réseau Peroomal Veeren. En se basant sur les conclusions des enquêtes initiées par l’Icac, des demandes de gel des biens mal acquis ont été enclenchées par la commission.
Tony Riacca arrêté dans le cadre de la saisie record des 135 kg a été condamné, le jeudi 29 novembre, pour blanchiment d’argent par la cour intermédiaire.
Ancien employé chez un concessionnaire de voitures, Tony Riacca est soupçonné d’avoir facilité l’acquisition de voitures pour le réseau Peroomal Veeren, grâce à des prête-noms. Après son arrestation par l’Icac en 2017, 14 véhicules ont été mis sous scellés par l’Icac. Le pot-aux-roses a été découvert par l’Icac après que plusieurs protagonistes de cette affaire avaient affirmé ne pas connaître Tony Riacca, et n’avoir pas réellement payé pour ces véhicules. L’Icac avait conclu que ces personnes ont servi de prête-noms : elles pouvaient « prendre et utiliser les voitures, quand elles le souhaitaient, sans débourser le moindre sou.»
Condamné à trois ans de prison
Première condamnation dans le premier procès institué dans le cadre de la saisie record des 135 kg d’héroïne dans le port en 2017. Jugé coupable d’avoir blanchi une somme de Rs 2,4 millions provenant du trafic de drogue, Tony Riacca a été condamné à trois ans de prison. L’accusé a pris l’engagement de témoigner contre deux autres membres de ce réseau.
Tony Riacca, 32 ans, et domicilié à Quatre-Bornes était poursuivi en cour intermédiaire sous 12 chefs d’accusation de blanchiment d’argent. Il était accusé d’avoir remis Rs 180 000 à Christelle Bibi et Rs 2,3 millions à Oumeshlall Ramsarran en mai 2016 et novembre 2016. Il a reconnu les faits devant la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing.
Le jeudi 29 novembre 2018, Fabio Tony Riacca a écopé de trois ans de prison. Les 520 jours qu’il a passés en détention préventive seront déduits de sa peine de prison. Dans son verdict, la magistrate a souligné avoir pris en considération le fait que l’accusé s’est volontairement rendu au poste de police pour donner des détails sur ce qu’il savait dans cette affaire. Tony Riacca avait également identifié positivement Christelle Bibi et Oumeshlall Ramsarran, ex-gardien de prison, à la suite de quoi ces derniers avaient été arrêtés. Il a coopéré avec la police.La cour a aussi noté que l’accusé a pris l’engagement de témoigner en tant que témoin à charge et a maintenu qu’il ne changera pas la version qu’il a donnée à la police.
Fabio Tony Riacca avait été arrêté le 28 juin 2017 après les aveux de Navind Kistnah. Celui-ci l’avait identifié comme étant celui qui livrait des compresseurs. L’ancien salesman a déclaré s’être rendu volontairement à la brigade antidrogue lorsqu’il a réalisé ses erreurs. Il a affirmé avoir, sur instructions d’un dénommé Ramesh, remis de l’argent à Christelle Bibi et Oumeshlall Ramsarran.
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