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Blanchiment allégué: l’Icac traque l’argent d’une suspecte fichée par Interpol

Marlene Gunst (photo Interpol) fait l’objet d’une notice rouge.
USD 150 000, soit Rs 5 millions, ont transité via un compte bancaire mauricien de Marlene Gunst. La Danoise est recherchée par la justice de son pays pour détournements de fonds et évasion fiscale. L’Icac s’intéresse aux opérations faites à travers ce compte dans une importante banque à la Cybertour d’Ébène. L’Independent Commission Against Corruption (Icac) et la Financial Intelligence Unit (FIU) en alerte. Elle sont en présence d’une transaction suspecte qui pourrait avoir un lien avec une importante fraude internationale. Marlene Gunst, une Danoise de 56 ans, recherchée par les autorités de son pays pour détournements de fonds aggravés et évasion fiscale, opère un compte bancaire privé auprès d’une prestigieuse banque d’investissement de la Cybertour d’Ébène. 150 000 dollars américains, soit Rs 5 millions, ont transité via ce compte bancaire. La commission anticorruption a été mise en présence de cette transaction et a initié une enquête pour blanchiment d’argent allégué. Elle a demandé et obtenu un ordre de la Cour suprême pour avoir accès à des informations sur ce compte.

Argent caché dans l’offshore

La demande a été faite auprès du juge Iqbal Maghooa, siégeant en référé le 23 décembre 2015. Celui-ci a accédé, le 28 décembre 2015, à la requête de l’Icac. Les limiers veulent maintenant avoir la version du personnel de la banque qui s’est s’occupé du compte de cette cliente particulière. D’ores et déjà, on explique que le personnel de toute institution bancaire a le devoir de connaître ses clients avant d’offrir des facilités bancaires. Née le 6 mai 1959, à Copenhague, au Danemark, Marlene Gunst fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol, de même que quatre autres dirigeants des sociétés Tvind, Mogens Amdi Petersen, Kirsten Ambrosius Larsen, Sten Byrner et Christie Pipps. C’est en 2000 que la police danoise ouvre une enquête sur ce petit groupe à la tête de la société Tvind. Cela après que la chaîne de télévision danoise TV2 a diffusé un documentaire alléguant que d’importantes sommes ont été systématiquement détournées sur les instructions de la direction d’un petit clan de cette société, lors de projets de collecte de fonds pour un plan d’aide humanitaire en Afrique. Des témoignages parlent de millions de dollars qui auraient été détournés du fonds en vue d’acheter des propriétés de luxe pour les leaders.  Ce petit clan de malfaiteurs présumés avait investi dans des propriétés, partout à travers le monde. Il avait ouvert des entreprises et dissimulé ces richesses mal acquises sur des comptes offshore à l’étranger. Avril 2001, la police danoise démarre les interrogatoires. Janvier 2003. Le procès des huit membres du groupe commence à Aarhus au Danemark. Les débats durent trois ans. Ils sont décrits par la presse danoise comme les plus longs et chers tenus au Danemark depuis longtemps. La presse danoise parle de 125 millions de couronnes (soit Rs 655 millions) détournées. Août 2006. Le tribunal de première instance est saisit de l’affaire et rend son verdict. Les cinq prévenus sont acquittés. Le ministère public danois donne avis d’appel. Deux mois plus tard, la police fait servir des assignations à comparaître. Les cinq, qui avaient été autorisés à garder leurs passeports, ont quitté secrètement le Danemark et sont entrés dans la clandestinité à l’étranger. Mai 2013. Le procès est rouvert en appel à Aarhus, au Danemark. Amdi Petersen, Marlene Gunst, Sten Byrner, Christis Pipps et Kirsten Larsen brillent par leur absence. L’affaire est ajournée. À travers cette notice rouge, les autorités judiciaires de Danemark espèrent localiser les présumés malfaiteurs internationaux en fuite, pour ensuite réclamer leurs arrestations provisoires en attendant leur extradition vers Danemark.
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