La vallée de Ferney devrait se transformer en vivier de la recherche bio.
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C’est l’ambition du groupe CIEL qui veut y développer un projet baptisé « Agri-cité », inspiré des smart cities, avec un fort accent sur la recherche. La recherche médicale et la biotechnologie en général sont avancées comme les piliers de ce développement. Si le promoteur en est à l’étape initiale, le Board of Investment (BOI) se réjouit d’une telle initiative qui boosterait un secteur pesant déjà Rs 2,8 milliards.
C’est à travers sa filiale Ferney Ltd que le Groupe CIEL lancera ce projet d’Agri-cité. La compagnie est, avec l’État, le principal sponsor de la vallée de Ferney, une réserve naturelle de 200 hectares qui abrite plus de 100 espèces de plantes et animaux endémiques.
Sollicitée, la cellule de communication du Groupe CIEL explique : « Des activités à forte valeur ajoutée (étude et utilisation de plantes endémiques, développement de nouvelles techniques de production durable de fruits et légumes, développement de laboratoires de recherche sur les plantes médicinales, ou création d’un hub d’innovations sur les biotechnologies) seraient encouragées. » L’Agri-cité de Ferney accueillerait des multinationales, des petites et moyennes entreprises, et des start-up.
« Nous leur avons demandé de revoir leur plan initial, explique une source au BoI. C’est un projet à haute valeur ajoutée, mais on n’en est qu’aux étapes préliminaires. » Les projets autour de la biotechnologie séduisent le BoI qui y voit l’opportunité de hisser l’Île Maurice dans la catégorie des pays à revenu élevé. « La plupart des entreprises engagées dans la biotechnologie sont des contract research organizations : elles mènent des tests cliniques pour d’autres firmes. L’industrie phytopharmaceutique (confection de médicaments à base d’extraits de plantes) est prospère, vu la riche biodiversité locale. »
Vaste champ de recherche
On compte 25 entreprises engagées dans la biotechnologie pour un chiffre d’affaires de Rs 2,8 milliards. Le secteur emploie 1 300 personnes. « Nous envisageons d’autres projets pour lesquels nous négocions avec de potentiels investisseurs, explique notre source au BoI. Nous sommes optimistes. »
Le Dr Shobha Jawaheer, de l’université de Maurice, explique que le champ de recherche en biotechnologie est vaste et offre de multiples opportunités. « Mes travaux portent sur les biosensors : un mélange de biologie et d’ingénierie » précise la chercheuse. « On peut aussi rêver à la production de vaccins ou d’antibiotiques, la culture de tissus, ou comme le Mauritius Sugarcane Industry Research Institute, fabriquer de nouvelles variétés de canne ou de pommes de terre. »
La classification de la biotechnologie est comme suit : vert pour l’agriculture, blanc pour la production de carburant bio, gris pour le traitement des déchets et le compostage et bleu pour la biotechnologie marine et l’aquaculture.
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