Performance des plus remarquables d’une Mauricienne, à vrai dire un record mondial. Pallavee Appigadoo a fait la connexion Afrique du Sud-Maurice en pilotant un avion monomoteur.
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Monomoteur veut dire un seul moteur. Donc, piloter un monomoteur, c’est prendre un risque énorme, car en cas de panne, si on vole au-dessus d’un océan, on plonge dans l’eau. Si on vole sur une masse terrestre, c’est la destruction de l’appareil suivi immédiatement d’un incendie. Ce n’est que très très rarement qu’on survit à une panne de monomoteur.
Pour une jeune femme de 25 ans, le fait même de piloter un monomoteur équivaut à un exploit éminemment téméraire. Surtout si elle n’est ni un commando militaire, ni un trafiquant quelconque. Et si le trajet couvre une longue distance principalement sur un océan, c’est un pari prodigieux que Pallavee Appigadoo a réalisé le dimanche 22 septembre quand son Cessna F172P a atterri à Plaisance.
Loin d’avoir subi un entraînement militaire, Pallavee Appigadoo a, au contraire, connu un handicap physique des plus difficiles à surmonter. Après des problèmes de santé dans son enfance on a découvert à l’âge de 11 ans qu’elle souffrait de scoliose, c’est-à-dire d’une déviation de la colonne vertébrale. Grace à une organisation mauricienne, la Society for Aid to Children Inoperable in Mauritius (SACIM), Pallavee eut droit aux meilleurs soins des meilleurs spécialistes médicaux en Inde
Dans le contexte actuel de Maurice où des adolescents de 14 ans sont drogués au point de bénéficier d’un traitement de méthadone, l’exemple de réussite que Pallavee Appigadoo donne aux enfants, aux adolescents et aux jeunes Mauriciens ne pouvait être plus bénéfique.
Le Président aurait intérêt à recevoir cette jeune femme remarquable au Réduit et s’assurer qu’elle établisse aussi le record de la plus jeune décorée du titre honorifique le plus élevé de la république.
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