Serait-il possible qu’avant les prochaines élections générales à Maurice, Port-Louis et Londres se mettent d’accord pour l’occupation sans interruption par les Anglo-Américains de Diego Garcia pour une longue période moyennant une forte compensation ?
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En Angleterre même, dans divers milieux, on estime de plus en plus plausible un tel accord avec l’arrivée au pouvoir des Travaillistes. C’est d’ailleurs pour cette raison que des hommes politiques et des médias de droite, en Grande-Bretagne comme en Amérique, tentent depuis un certain temps de vendre la thèse selon laquelle le gouvernement mauricien serait tellement proche de la Chine qu’une fois l’archipel cédé à notre pays, cette puissance asiatique s’installerait aussitôt à Diego Garcia.
Puisque le gouvernement mauricien, par la voix de sir Anerood Jugnauth lui-même de même que du présent Premier ministre, a toujours affirmé qu’il ne serait pas question de faire démanteler la base américaine, il est fort possible qu’une formule soit trouvée pour que Maurice conserve sa souveraineté mais que les Américains continuent d’opérer leur base militaire.
Le fait que l’Inde, sous Narendra Modi, se soit rapprochée des États-Unis, des pays occidentaux et du Japon, pourrait constituer un facteur déterminant poussant vers un accord de location entre Maurice et les Anglo-Américains.
Il serait fort intéressant de noter que le premier chef de gouvernement que le nouveau Premier ministre britannique ait accueilli au 10, Downing Street, s’appelle Pravind Kumar Jugnauth (PKJ). Pour un visiteur mauricien à Londres, être reçu au bureau du Premier ministre ne se produit pas de la même façon que de se rendre chez son cousin ou sa cousine à Finsbury Park pour lui remettre une « cargaison » de mines Apollo, une bouteille de rhum, des boîtes de fromage Kraft, des sachets de thé Corson, des pots d’achards, de « kucha » et de « satini sevret » de même qu’un bon rôti de cerf mauricien.
La visite de PKJ, le 23 juillet 2024, au 10, Downing Street, ferait partie de manœuvres savamment calculées. Time will tell mais des développements spectaculaires pourraient se produire. Pourquoi ne pas chanter « God Save the King » au Sun Trust si les Britanniques et les Américains font pleuvoir des milliards sur Maurice avant les élections ?
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