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Bianca Labonté-Rajaram : le social par amour

Bianca Labonté-Rajaram est manager de l’ONG Ti Diams. Elle a fait de sa passion son métier et livre un combat sans relâche en faveur des enfants diabétiques. Rencontre.

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Humaine, généreuse et passionnée. Tels sont les traits de caractère qui définissent Bianca Labonté-Ramjaram. Âgée de 31 ans, elle a su transformer sa plus grande passion en son métier. Aujourd’hui manager chez Ti Diams, elle raconte comment son engagement pour le social a toujours rythmé sa vie.

« Déjà à l’école primaire, j’étais consciente que tout le monde n’avait pas la chance que j’avais d’avoir un toit et de quoi manger. À l’époque, j’étais engagée auprès de l’église de Saint-Paul et je contribuais pour les enfants malgaches vivant dans la misère. »

« Donner de mon temps à ces enfants était un privilège. Du lait et des céréales le matin étaient, pour eux, un moment festif. »

Bien des années plus tard, Bianca se rendra sur la Grande île pour voir de plus près la situation. « Là-bas, j’ai vu la vraie misère. J’ai passé trois semaines dans un orphelinat et un lien très fort s’est tissé entre ces enfants et moi », raconte-t-elle. Puis, elle y retournera pour la Noël.

« Donner de mon temps à ces enfants était un privilège. Du lait et des céréales le matin étaient, pour eux, un moment. » Presque dix ans après, elle est toujours en contact avec ces orphelins à travers Facebook. « Nous nous appelons régulièrement. Tout comme mes visites ont marqué leur vie, ces rencontres ont marqué la mienne. Ces enfants me considèrent comme leur grande sœur. » Elle dit se laisser guider par trois choses dans la vie : sa foi, sa famille et le partage.

Bianca Labonté-Rajaram
Bianca Labonté-Rajaram est, depuis un an, manager de Ti Diams.

Même lorsqu’elle faisait ses études supérieures, elle n’a pas délaissé le travail social. « J’ai étudié le management, puis j’ai décroché un MBA en Ressources humaines ». Bianca prend, par la suite, de l’emploi dans le secteur des ressources humaines. « Au fil des années, j’ai ressenti le besoin de changer de métier et de faire du social à plein-temps », dit-elle.

C’est au sein de Ti Diams qu’elle choisit d’évoluer. « Je suis tombée sur une annonce dans le journal et je me suis dit que c’était le moment ou jamais de me lancer. » En 2015, lorsqu’elle intègre l’équipe de Ti Diams, elle n’a aucune idée de ce qu’est le diabète chez l’enfant.

Aux côtés des bénéficiaires de Ti Diams.
Aux côtés des bénéficiaires de Ti Diams.

« Ce fut, pour moi, un défi. C’était l’inconnu et j’ai pris un bon moment à m’adapter, mais je ne regrette pas une seule seconde ce choix de carrière. Ti Diams est comme une famille. C’est là que j’ai saisi le sens de cette pensée de Confucius : Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. Mon travail est devenu ma passion. Être dans le social, c’est aussi savoir donner de son temps. »

Bianca trouve toujours le temps d’aller sur le terrain, à la rencontre des bénéficiaires et de leurs parents. « Des liens d’amitié se tissent avec eux au fil des rencontres. Les bénéficiaires n’hésitent pas à venir vers moi lorsqu’ils ont besoin de conseils ou simplement d’une oreille attentive. C’est aussi important pour moi, en tant que manager, de connaître les réalités du terrain. »

Au rythme de ses rencontres, sa passion pour son métier grandit. « J’ai fait de belles rencontres, dont celle d’une bénéficiaire, âgée de 30 ans, qui a perdu la vue à 80 %. Elle est dialysée trois fois par semaine. Cette femme croque pourtant la vie à pleines dents et dégage une joie de vivre incroyable. »

Cette positivité donne envie à Bianca d’avancer. Les activités s’enchaînent pour Ti Diams, en attendant la Journée internationale du diabète, le 14 novembre.

 

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