Bhanoo Seegobin, membre exécutif de la Petrol Retailers Association : «La vente de carburant connaîtra une baisse dans un premier temps»

C’est la grogne parmi les automobilistes depuis que le prix des carburants a été revu à la hausse le mardi 14 février. Mais cette augmentation n’arrange pas non plus les affaires des gérants des stations-service. Car selon Bhanoo Seegobin, ces derniers seront appelés à faire davantage d’investissements.

Comment la Petrol Retailers Association accueille-t-elle la hausse du prix des carburants ?
Cette augmentation était prévisible. Toutefois, elle nécessitera de plus gros investissements de la part des stations-service lorsqu’elles achètent le produit. Nous faisons certes une marge de profit par litre de carburant vendu, mais elle est restée inchangée depuis 2014. Sans compter le fait que lorsqu’il y a une hausse de tarifs, il y a davantage de liquidités en circulation. Ce qui nécessitera une nouvelle fois plus d’investissements de la part des stations-service.

Comment réagissent les automobilistes ?
Comme à chaque hausse de prix, les gens sont mécontents. Mais les automobilistes n’ont pas vraiment le choix. Ils ont besoin de carburant et devront s’y faire.

Quel impact aura cette hausse sur les activités des stations-service ?
Je pense qu’il y aura une légère baisse au niveau de la vente. Les automobilistes risquent de diminuer leur consommation dans un premier temps.

Quid de votre marge de profit ?
La dernière augmentation de notre marge date de 2014. Elle se chiffrait à 4 sous. Or, depuis janvier 2014, il y a eu deux augmentations salariales. Sans compter le fait que les autres coûts d’opération ne cessent de grimper. Du coup, il faudra que les autorités revoient à la hausse notre marge sur une base annuelle.

Maurice ambitionne de devenir un « Petroleum Hub » dans la région. A-t-on les moyens d’atteindre cet objectif ?
Pas mal de personnes croient que c’est possible. Je fais partie de ceux qui y croient. Un Petroleum Hub est faisable dans la région car la demande est déjà là. Nous avons approvisionné de nombreux navires dans le passé. Je suis d’avis que si l’on se donne les moyens, on pourrait très bien le faire et avoir un clientèle plus régulière.