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Bhandaari lancé le mercredi 24 avril à Ébène : dans son ouvrage, Assad Bhuglah honore le métier de bhandaari

Assad Bhuglah Dans son livre, Assad Bhuglah parle du métier de bhandaari et la transmission de cette profession.

Si le briani titille nos papilles, Assad Bhuglah a plutôt préféré concocter un livre aux saveurs traditionnelles. Bhandaari est le titre de son ouvrage dans lequel il parle d’un spécialiste de briani et la transmission de cette profession. Le lancement a eu lieu le mercredi 24 avril au Petrusmok, Hennessy Park Hotel, Ébène.

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L’Eïd-Ul-Fitr aura un cachet particulier cette année. Une pièce de théâtre autour du livre Bhandaari sera présentée les 21 et 22 juin au Islamic Cultural Centre (ICC) et au théâtre Serge Constantin à Vacoas respectivement. Bhandaari est écrit en anglais et en kreol par Assad Bhuglah, 66 ans. Cet habitant de Trou-aux-Biches a lancé son livre le 24 avril au Hennessy Park Hotel, Ébène. Son but est de promouvoir l’esprit de partage dans une société multiculturelle.

« Bhandaari, une appellation propre à Maurice, est utilisée pour désigner la personne qui prépare le briani. En Inde et au Pakistan, elle a hérité d’autres appellations. Pour la préparation du briani, le bhandaari mise sur tout un art. Jadis, bhandaari était un titre attribué à celui qui va cuisiner le repas pour l’équipage et les passagers sur un bateau », explique l’auteur.

Il tient toutefois à préciser que son livre intitulé Bhandaari ne met pas l’accent sur la recette du briani mais fait plutôt référence à un bhandaari qui veut transmettre son savoir-faire traditionnel. L’auteur poursuit qu’« auparavant, le métier de bhandaari se transmettait de génération en génération. Cependant, le caractère principal de l’histoire n’a pas d’enfant. Il trouve que ce métier est en train de s’éroder et les traditions sont en train de s’effriter ». Si le briani a été inventé par Nür Jahân, énonce Assad Bhuglah, toutefois il précise qu’il s’est surtout inspiré de son voisin bhandaari qu’il appelait «dada » (grand-père en hindoustani). L’auteur a vu le jour à Triolet.

Après sa scolarité au Islamic Cultural College à Port-Louis, Assad Bhuglah a obtenu une bourse d’études et a choisi d’étudier la filière économique à l’Université de Karachi, au Pakistan. Il s’est aussi intéressé à la sociologie et aux relations internationales. De retour à Maurice, il a intégré le ministère du Commerce et, quelques années plus tard, il a été promu directeur de la Trade Policy Unit. Possédant une spécialisation en commerce international, il a eu l’occasion de faire partie de plusieurs délégations commerciales sur les plateformes internationales. En 2004, il a écrit: « A handbook on Trade Negotiations for Small Island Developing States » pour l’United Nations Development Programme (UNDP).

Après 34 ans et demi de service, Assad Bhuglah a pris sa retraite. En 2017, il s’est concentré sur la biographie du Dr Idrice Goomany. « Quelques jeunes sont venus me voir et m’ont dit qu’ils cherchaient une pièce de théâtre écrite sur le Dr Idrice Goomany en 1966 et qu’ils ne l’ont pas retrouvé. Pour les aider, j’ai alors écrit une pièce en kreol avant de la traduire en anglais. »

Outre l’écriture, Assad Bhuglah est un passionné du jardinage.

Notons que Bhandaari est en vente en librairie  à Rs 150 l’exemplaire.

 

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