À Bel-Air/Rivière-Sèche: un receveur d’autobus agressé à coups de sabre

La police est à la recherche d’un homme qui a sauvagement agressé un receveur de 22 ans, mardi soir, et de son complice, qui lui a volé sa recette du jour. Grièvement blessé, le receveur a été transporté à l’hôpital de Flacq. « J’ai vu la mort en face », frémit le receveur d’autobus que nous prénommons Keshav. Ce jeune homme qui compte plus de trois ans de service à son actif, dit avoir eu la peur de sa vie, mardi soir. Le receveur et le chauffeur effectuaient le dernier trajet Rose-Hill/Flacq. L’autobus a quitté la gare de Rose-Hill vers 18 h 30 et est arrivé à Bel-Air-Rivière-Sèche vers 19 h 45 avec seulement deux passagers à bord. Au moment de descendre de l’autobus, l’un des passagers a arraché la sacoche du receveur avant de s’enfuir. L’autre passager lui a alors donné des coups de sabre sur plusieurs parties du corps. En voyant cette violente agression, le chauffeur a stoppé son véhicule près d’une station-service et l’agresseur s’est enfui. Muni d’un formulaire 58 (PF 58), Keshav s’est rendu à l’hôpital de Flacq où on lui a prodigué les premiers soins. Le jeune homme a reçu sept points de suture à la tête et cinq points de suture à la main droite. Avant d’être autorisé à rentrer chez lui.

« Linn tape pou touye »

Le receveur d’autobus dit pouvoir identifier son agresseur. « Je peux reconnaître l’homme qui m’a agressé. D’ailleurs, son ami, qui a volé l’argent, l’appelait par son nom. So kamarad ti pe kriyé : ‘Benito, sove nou ale’. J’aurais pu mourir ce jour-là. Linn tape pou touye, me kan mo koleg finn aret bis, linn sov par laport deryer », dit Keshav. Il ajoute : « Beaucoup de receveurs et chauffeurs sont souvent victimes de vol avec violence pendant le dernier trajet. Il y a un manque de sécurité et les policiers doivent effectuer des patrouilles régulières aux heures tardives. C’est la première fois qu’un voleur m’a attaqué. Je crains maintenant pour ma sécurité, car mon agresseur me connaît. Je souhaite que ce dernier et son complice soient arrêtés au plus vite. Là, je ne peux plus travailler », se désole Keshav.