La préoccupation majeure des actionnaires doit aller au-delà des profits et inclure un volet social. C’est l’avis exprimé par Barlen Vyapoory, le vice-président de la République, mercredi, lors d’un atelier de travail qui a été organisé par la World Airlines Clubs Association (WACA) sur la responsabilité sociale des entreprises et qui s’est tenu à Holiday Inn, à Plaisance.
« Les dirigeants d’entreprises seraient bien inspirés d’associer leur énoncé de mission pour la responsabilité sociale avec les 17 objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations unies dont nous avons eu l’honneur de recevoir le secrétaire général récemment », a souligné Barlen Vyapoory.
Aucune entreprise ne peut s’isoler uniquement comme une entité financière, car au centre de toute activité se trouve l’être humain. C’est la raison pour laquelle les sociétés mauriciennes accordent 2 % de leurs bénéfices aux organisations non gouvernementales afin que celles-ci puissent financer des projets. Selon le vice-président, ces dernières doivent s’atteler à éradiquer la pauvreté et la faim, améliorer les soins de santé et l’accès à l’éducation, favoriser l’égalité des genres, améliorer la qualité de l’eau, utiliser davantage les énergies propres, favoriser les innovations, lutter contre les effets des changements climatiques, préserver la vie aquatique et terrestre, promouvoir la paix, la justice et les institutions efficaces et encourager les partenariats.
Avant Barlen Vyapoory, le professeur Mervyn King a argumenté en faveur du reporting intégré qui implique que le rapport annuel des entreprises n’évoque pas seulement les données comptables mais souligne aussi les valeurs réelles de ses activités. L’International Integrated Reporting Council, dont il est le président, avait lancé une initiative structurante afin de répondre à la demande accrue des investisseurs en matière d’informations clés pour guider leurs choix d’investissements responsables.
Cette instance est une coalition d’investisseurs, d’entreprises, d’acteurs réglementaires et de décideurs, créée en août 2010 sous l’égide de la Global Reporting Initiative, de la Fédération internationale des experts-comptables et de l’Initiative du prince de Galles sur la comptabilité en matière de développement durable, pour travailler sur une réforme des rapports financiers des entreprises et l’intégration des informations extra-financières.
« Il y a de grands changements qui s’opèrent dans le monde. Les dirigeants d’entreprises doivent comprendre qu’on doit changer nos habitudes de faire les affaires. Ceux qui s’obstinent à être contre sont les bienvenus à l’extrémité de la stupidité », a dit Mervyn King.
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