Balram Asyrigadoo, de la STC : «La hausse de l’essence et du diesel n’a aucun effet sur l’électricité»

La récente hausse des prix des carburants « n’a aucun effet sur le prix de l’électricité, car les turbines n’utilisent ni l’essence ni le diesel ».

C’est ce qu’a affirmé Balram Asyrigadoo, responsable des opérations de la State Trading Corporation (STC) sur les ondes de Radio Plus, lundi après-midi lors du Grand Journal animé par Gilbert Bablee. Il recevait Jayen Chellum, secrétaire de l’Association des Consommateurs de l’Ile Maurice (ACIM), et Balram Asyrigadoo, responsable des opérations de la STC.
Si Jayen Chellum estime, chiffres à l’appui, que le carburant est vendu trop cher à Maurice, Balram Asyrigadoo affirme le contraire. Selon lui, comparé à certains pays, l’essence et le diesel sont vendus à un prix abordable chez nous.

Balram Asyrigadoo souligne que la récente hausse des prix des carburants n’a « aucun effet sur le prix de l’électricité, car les turbines n’utilisent ni l’essence ni le diesel ». « L’électricité est produite à partir de la bagasse et du charbon, mais aussi de l’huile lourde. Ce dernier item, c’est la STC qui en assure l’approvisionnemenrt », fait- resortir. Le prix de l’huile lourde connaît la même tendance à la hausse sur le marché mondial que le pétrole, « mais on ne peut pas dire que parce que les prix de l’essence et du diesel augmentent, il en va automatiquement de même pour l’huile lourde », précise le haut cadre de la STC.

Le lendemain de l’annonce de la récente hausse des prix du diesel et de l’essence, le vice-Premier ministre et ministre des Services publics, avait indiqué que cela aurait forcément « un impact » sur l’électricité.

Jayen Chellum estime que la déclaration du n°2 du gouvernement « est irresponsable ». Il dénonce dans la foulée ceux qui réclament une hausse des prix de leurs produits, à l’instar des boulangers, « alors que quand les prix accusent une baisse, celle-ci n’est pas répercuté sur ce qu’ils vendent ».

Un avis partagé par Balram Asyrigadoo qui cite l’exemple des taxis.« Quand le prix de l’essence baisse, les taxis ne baissent pas leurs tarifs. Il faudrait revoir cela. »

La STC achète le litre d’essence à Rs 16,55 et le diesel à Rs 15,65. À la pompe, ils sont revendus respectivement à Rs 42,70 et 32,45 le litre. Entre la réception du carburant par la STC au port et la vente à la station-service, un certain nombre de taxes et de contributions gonflent les prix. Selon Gilbert Bablee, l’État récolte plus de Rs 7 milliards par an par ce biais.

Toutefois, souligne Balram Asyrigadoo, « ailleurs c’est plus cher ». Même avec ces taxes et contributions, le prix reste encore bon marché. Ces contributions sont justifiées », dit-il. Point que conteste vivement Jayen Chellum qui souligne que lorsqu’on compare avec d’autres pays, il faut aussi prendre compte les salaires et les revenus des Mauriciens.