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À Bain-des-Dames: incertitudes autour du projet de centrale thermique

Si les trois cuves de stockage d’huile lourde et une centrale thermique à Bain-des-Dames sont essentielles pour garantir la fourniture d’électricité à partir de 2018, les projets pourraient capoter pour des raisons environnementales.

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Ivan Collendavelloo, vice-Premier ministre et ministre des Services publics, a indiqué au Parlement mardi que le National Ramsar Committee a donné sa bénédictions le 26 octobre dernier. Il ressort aussi que les conditions attachées à cet accord sont particulièrement contraignantes. Cela fait suite à la découverte de marécages, il y a quelques semaines, sur le terrain de 14,87 arpents sur lequel le CEB a l’intention d’aménager les cuves de 6 500 m3 et la centrale thermique pour une valeur dépassant Rs 7 milliards et un apport de 135 à 150 mégawatts en termes de capacité électrique. Pourtant l’Environment Impact Assessment (EIA) avait été approuvée le 30 septembre 2013. Celle-ci mentionnait des marécages « qu'aux abords du site ». Mais, le 8 septembre, quand le contact est pris avec le Département des Bois et Forêts pour abattre des arbres, « des doutes ont été exprimés sur la possible présence de marécages ». Sept conditions sont attachées au feu vert « exceptionnel » du National Ramsar Committee, et ce uniquement pour l’aménagement des trois cuves. Pour la centrale thermique, qui n’est qu’à sa phase « initiale », comme l’a dit Ivan Collendavelloo, il va falloir demander des autorisations spécifiquement pour ce projet. Le Ramsar Committe exige que « les caractéristiques hydrogéologiques du site doivent être confirmées par un expert du domaine ». Des « investigations géotechniques » devront être faites sur le site et toute construction devra être supervisée par une firme de consultants.

Caractère écologique

Plus important encore, « le caractère écologique et fonctions des marécages (prévention d’inondations, filtration des nutriments, prévention d’érosion du sol) doivent être maintenus ». Et de préciser que « les travaux infrastructurels devraient être effectués de préférence en-dehors des marécages ». Le CEB devra aussi s’assurer que l’eau puisse être évacuée convenablement. Des drains devront donc être aménagés. En dernier lieu, des plantes et arbres indigènes doivent être préservés. Si l’on ajoute la surface de la partie marécageuse du terrain au « buffer area » que le CEB doit respecter, aucune construction ne pourra être entreprise sur plus de 40 % de la surface. Cela met en péril tout le projet. Et c’est bien pour cela que Gérard Hebrard, directeur-général du CEB a demandé, dans une lettre au Senior Chief Executive du ministère de l’Énergie et des Services publics, le 8 octobre dernier, que toutes les conditions soient « levées (…) pour que le CEB puisse utiliser toute la surface du site, incluant la partie marécageuse ». Et Ivan Collendavelloo a clairement indiqué, en réponse à la PNQ, qu’il n’est pas question de lever ces conditions. Le CEB n’a d’autre choix que d’aller de l’avant avec ces deux projets. Le contrat d’aménagement des cuves de stockage a déjà été alloué le 29 mai dernier. Arun Fabricators s’en chargera pour un montant de Rs 540 millions, dont 10 %, soit Rs 54 millions lui ont déjà été versées le 25 août. Si on fait le total de toutes les dépenses déjà encourues, on constate que le CEB a déjà injecté Rs 63,7 millions pour ce site.

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