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À Baie-du-Tombeau : le combat d’une handicapée pour récupérer sa maison

Linda Mariette, 50 ans, est tombée des nues  quand elle a découvert des étrangers dans sa maison. Linda Mariette, 50 ans, est tombée des nues quand elle a découvert des étrangers dans sa maison.

Linda Mariette, 50 ans, a fait une demande pour pouvoir vivre dans sa maison, à Baie-du-Tombeau, qu’elle a acquise à travers la National Housing Development Company. Sa requête a été rejetée car une famille y habite, à son insu, depuis plus d’une dizaine d’années sans avoir honoré les mensualités de l’emprunt pour l’achat.

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C’est le choc pour Linda Mariette. En 2003, cette mère de trois enfants achète une maison de la National Housing Development Company (NHDC) à Baie-du-Tombeau. « J’ai acquis la maison mais je l’ai enregistrée au nom de mon époux. Au fil des années, mon couple s’est brisé. J’ai quitté le toit conjugal pour louer une maison à Rose-Hill et y vivre avec mes trois enfants. Il y a deux ans et après avoir attendu plus d’une vingtaine d’années, j’ai obtenu le divorce », raconte la quinquagénaire qui vit désormais à Poste-de-Flacq.

« Mes enfants, devenus grands, m’ont abandonnée à mon sort car je ne pouvais plus travailler pour les nourrir. Ma santé s’est détériorée au point où je marchais difficilement. Je me déplace maintenant à l’aide d’une canne et comme ma pension d’invalidité ne suffisait pas à payer le loyer, un bon samaritain m’a prêté une maison à Poste-de-Flacq », confie Linda Mariette.

Sans toilettes ni salle de bains

La maison où elle vit ne comprend qu’une seule pièce, sans toilettes ni salle de bains. « J’y vis depuis plus d’un an. Je dors sur une éponge. Pour mes besoins, je me sers d’un seau. Faute de vitres, les fenêtres sont couvertes par des morceaux de tissu. Lorsqu’il y a de grosses averses, le toit fuit comme une passoire. Comme je ne pouvais plus continuer à vivre dans de telles conditions, j’ai décidé d’aller habiter ma maison de la NHDC », explique la quinquagénaire.

Elle se rend alors au siège de la NHDC à Rose-Hill pour entamer les procédures. Mais elle tombe des nues lorsque sa demande est rejetée. « L’officier m’explique que le loan est impayé depuis longtemps. » Croyant que son ex-mari occupe toujours la maison, Linda Mariette s’y rend pour lui réclamer des explications sur ce retard. Deuxième surprise : il n’y vit plus !

« Quand j’ai frappé à la porte, un inconnu est sorti. Je lui ai demandé la raison de sa présence sur les lieux. Il m’a dit que mon ex-mari lui avait cédé la maison depuis plus de dix ans mais qu’il n’a jamais réglé les mensualités. »

Linda Mariette ne sait plus à quel saint se vouer. « J’ai de gros arrérages à régler et je dois faire servir un avis légal au locataire pour qu’il vide les lieux. Mais ma pension d’invalidité ne me permet pas d’encourir ces frais. Je me sens perdue, car je ne sais comment faire pour sortir de cette impasse. Tout ce que je veux c’est reprendre ma maison », se lamente-t-elle en larmes. 

La quinquagénaire s’est tournée vers la rédaction d’Xplik ou K pour qu’une solution soit trouvée à son problème. Nous avons contacté une responsable du ministère du Logement et des Terres au sujet des maisons NHDC. « Après avoir obtenu son divorce, elle aurait dû en informer la direction de la NHDC. Elle doit le faire. À partir de là, des officiers, à la suite d’un accord signé par la déclarante, transféreront la maison sous le nom de l’ex-mari. Les arrérages devront ensuite être réglés. »

 

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