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Avinash Lakohmayya : «Ce n’est plus un luxe de consommer des légumes bio»

Avinash Lakohmayya Avinash Lakohmayya cultive une vingtaine de variétés de légumes bio depuis un an.

Après avoir travaillé en Grande-Bretagne pendant 12 ans comme ingénieur mécanique, Avinash Lakohmayya décide de se lancer dans la culture bio. Il dit ne pas regretter son choix.

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Sur une superficie de cinq arpents dans la zone organique à Britannia,  Avinash Lakohmayya cultive des oignons, des pommes de terre, des choux, des brocolis, des laitues et des lalos, entres autres, de façon organique.  L’entreprise Lavani International Ltd,  qui compte une vingtaine de variétés de légumes cultivées depuis un an, vend actuellement ses produits directement aux particuliers.

« La consommation de légumes bio n’est plus un luxe de nos jours. Tous les 15 jours, on participe à des foires organisées par le ministère de l’Agro-industrie au bâtiment NPF à Port-Louis », indique notre interlocuteur. Il livre aussi des paniers de légumes bio à quelque 50 clients réguliers à travers l’île. L’entreprise compte dix employés. « Je reçois aussi du soutien de ma mère et de mes amis », dit-il.

L’idée de se lancer dans la culture organique a germé lorsqu’il est rentré au pays après avoir passé 12 ans en Grande-Bretagne. « Je travaillais comme ingénieur mécanique. Mais lorsque j’ai vu les offres et les conditions d’emploi dans ce domaine à Maurice, cela ne m’a pas encouragé à continuer. J’ai ainsi décidé de me mettre à mon compte », soutient-il.

Pourquoi la culture de légumes bio ? Après avoir fait un constat des maladies causées par une mauvaise consommation, il décide d’apprendre comment cultiver autrement. « Je me suis rendu au Food and Agricultural Research and Extension Institute pour prendre connaissance des opportunités  d’affaires et des techniques. Les cadres m’ont proposé le projet de la zone organique de Britannia », soutient-il. Au début, les choses n’étaient pas aussi faciles.  « Il fallait d’abord travailler la terre pour la rendre fertile. Créer un écosystème adapté à  la culture organique était une priorité », dit-il.

Dans ce type d’agriculture, dit-il, on n’utilise ni pesticides, ni herbicides et encore moins engrais chimiques. « Tout est fait à la main », poursuit-il.  Il avance que c’est un système de culture où toutes les ressources sur le terrain sont utilisées. Avinash se dit satisfait de la production et du retour que lui font les clients. « Il y a une forte demande pour les légumes bio de la part des Mauriciens, surtout ceux qui souffrent du cancer », souligne-t-il. Il se sent fier de proposer des produits sains aux Mauriciens. Il lance un appel au ministère de la Santé pour que les produits bio soient utilisés dans les hôpitaux.

Vers la recherche   

Vu la demande croissante pour les légumes bio, Avinash souhaite exploiter davantage cette activité en produisant à plus grande échelle. « Certains clients m’ont proposé des terrains sur lesquels je peux cultiver », dit-il. Il veut aussi se concentrer sur la recherche de produits médicinaux pour combattre les maladies dans le secteur de l’agriculture.

 

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