Faits Divers

Aux assises : vingt-six ans de prison pour avoir étranglé à mort sa petite amie

Booshan Prayagsing Booshan Prayagsing a plaidé coupable dans l’affaire.

Six ans après avoir étranglé à mort sa petite amie, Booshan Prayagsing a été condamné le mercredi 13 mars 2019, par la cour d’assises, à 26 ans de prison. Ce mécanicien de 24 ans et habitant Phoenix avant son incarcération, avait plaidé coupable sous une accusation de meurtre sans préméditation.

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Le verdict est tombé. Booshan Prayagsing, aussi connu sous le nom de Kunal, a été condamné à 26 ans de prison. Cela pour le meurtre de sa petite amie, Janeeta Ramchurn, en 2013. La victime était âgée de 18 ans. Elle a été étranglée à mort, le 6 mars 2013, sur les flancs de La Citadelle à Port-Louis. Le verdict de la Cour d’assises intervient six ans après le drame. La juge a toutefois ordonné que les 2180 jours passés par l’accusé en détention préventive soient déduits de sa peine.

« La cour note que la violence domestique est devenue un phénomène courant dans notre pays. Les cas impliquant des meurtres brutaux entre personnes en relations intimes, comme l’affaire présente, sont trop fréquents à l’heure actuelle (…) La violence ne peut et ne sera pas encouragée dans notre pays démocratique et la violence causant la mort d’une autre personne ne peut en aucun cas mériter la clémence de la cour », a souligné la juge Shameem Hamuth-Laulloo en prononçant la sentence.

« Détenu exemplaire »

Booshan Prayagsing, mécanicien de 24 ans et habitant auparavant à Phoenix, était défendu par Mes Rama Valayden, Askshaye Cheenatur et Shahzaad Mungroo. La poursuite était représentée par Mes Asha Ramano-Egan, Senior Assistant Director of Public Prosecution, Bhavna Bhagwan et Dzedhaan Bhatoo.

La cour dit noter que l’accusé a expliqué avoir agi dans un moment de colère. Il a fait des aveux dans l’affaire. Dans une déclaration consignée à la Major Crime Investigation Team (MCIT), le jeune homme, âgé alors de 19 ans, avait avoué avoir étranglé la victime, cela après une dispute. Il déclare avoir interrogé la victime sur des suçons qu’elle avait sur le corps ce jour-là. Selon l’accusé, la jeune fille lui aurait avoué avoir rencontré un autre homme à un mariage. Cet individu serait déjà marié et père de cinq enfants. Après avoir étranglé celle-ci, il déclare avoir tenté de la ranimer.

Par ailleurs, la cour a considéré les circonstances atténuantes dans l’affaire. Notamment le fait que Booshan Prayagsing a plaidé coupable, son jeune âge et le fait qu’il a coopéré à l’enquête de police. Aussi le fait qu’il s’est repenti de ses actes et a eu une « conduite exemplaire » en prison. Cela comme l’a affirmé un officier de la prison en cour. Celui-ci a soutenu que l’accusé travaillait dans la cuisine de la prison. La cour dit prendre aussi en considération le fait que l’accusé en est à son premier délit et avait jusqu’ici un casier judiciaire vierge. 

La juge a toutefois souligné que « si la peine dans la présente affaire était trop clémente, la cour enverrait un mauvais signal à tous ceux qui se permettent de se livrer à des actes de violence, en particulier envers ceux avec qui ils entretiennent des relations intimes. » Et d’ajouter : « Je ne suis pas prête à envoyer un tel signal ».

 

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