Atteint de schizophrénie, Benzie Thierry Gabriel avait infligé trois coups de couteau à Marie-Thérèse Julia Furcy, 85 ans. Crime commis le 2 juin 2015 à Tranquebar. L’accusé a été condamné à une peine de 20 ans de prison, le mardi 7 mai 2019, devant la cour d’assises.
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Le verdict intervient près de quatre ans après le drame. Le mardi 7 mai 2019, devant la cour d’assises, Benzie Thierry Gabriel, âgé de 24 ans, a été condamné à vingt ans de prison. Cet ancien conducteur de chariot élévateur qui vivait autrefois à Tranquebar avait plaidé coupable du meurtre de Marie Thérèse Julia Furcy née Bellefine. Le crime a été commis le 2 juin 2015 à Tranquebar.
La victime, âgée de 85 ans, était propriétaire de la maison que louait l’accusé. Mère de huit enfants, elle a été retrouvée sans vie, gisant dans une mare de sang dans son lit. Il ressort des aveux de l’accusé à la police que la défunte désapprouvait la relation qu’une de ses petites-filles et lui entretenaient. Sa désapprobation a conduit au drame.
Dans son verdict, le juge Benjamin Marie Joseph a souligné le fait que Benzie Thierry Gabriel souffrait de schizophrénie. « Bien que les preuves médicales présentées en Cour ne montrent aucun lien direct entre l’état de santé psychiatrique (celui de l’accusé ; NdlR) et son état de santé mental au moment des faits, je ne peux pas ignorer un tel fait », a précisé le juge.
Il a ajouté qu’il ne peut « pas exclure la possibilité qu’au moment du meurtre, l’accusé a agi comme une personne ayant perdu tout son sens en raison de son état psychiatrique plutôt que dans un esprit de vengeance téméraire ». D’où sa décision d’infliger à l’accusé une peine de 20 ans de prison.
En 2015, Benzie Thierry Gabriel n’avait que 21 ans lorsqu’il a assené trois coups de couteau à Marie-Thérèse Julia Furcy. Il avait alors dit à la police qu’il avait commis cet acte dans un moment de « colère ». L’accusé a notamment expliqué dans ses aveux qu’il était locataire chez la victime, soulignant qu’il entretenait de bonnes relations avec elle.
Liaison avec une des petites-filles
Toutefois, la liaison qu’il entretenait avec une des petites-filles de l’octogénaire, âgée de 13 ans, a mis à mal ce lien. L’accusé avait indiqué que le jour du meurtre, celle qu’il appelait affectueusement « granmer » avait partagé son dîner avec lui. Il était amoureux de l’adolescente. Tous deux avaient fugué à deux reprises.
À maintes reprises, Marie-Thérèse Julia Furcy avait ordonné au jeune homme de couper tout contact avec sa petite-fille. La victime n’a jamais accepté la relation parce qu’elle croyait que l’accusé était un « coureur de jupons ». Le jour du drame, la victime a une fois de plus tenté de dissuader Benzie Thierry Gabriel de poursuivre cette relation. Elle lui a dit de se trouver une autre femme qui allait « fer so loner ».
C’est là qu’il dit avoir décidé de passer l’acte. Il a pris un couteau avant d’infliger trois coups à la victime. Dans son rapport d’autopsie, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, médecin légiste en chef de la police, a conclu que le décès est dû à un choc en raison d’une plaie fatale au cœur.
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