Live News

Aux assises : la femme du sergent Seegoolam demande l’arrêt de son procès

Sangeeta Seegoolam Sangeeta Seegoolam lors d’une précédente comparution devant la cour d’assises.

Accusée aux côtés de son époux policier d’avoir tué son amant, Sangeeta Seegoolam a demandé, par le truchement de son avocat, l’abandon des poursuites contre elle. La décision de la cour d’assises est attendue ce vendredi.

Publicité

Le procès intenté au sergent de police Rajcoomar Seegoolam et son épouse Sangeeta devant la cour d’assises touche à sa fin. Le couple est accusé de meurtre sans préméditation (manslaughter) d’Aboo Sahma Toofany le 16 janvier 2010. Ils font face à un procès avec jury. Ils plaident non coupables.

Le jeudi 11 janvier 2018, la défense a déposé une motion de « no case to answer » en faveur de la femme du policier. La poursuite y a objecté. La motion a été débattue en l’absence des jurés. La cour fera connaître sa décision ce vendredi 12 janvier. Les plaidoiries aux membres du jury sont prévues le lundi 15 janvier. Le résumé du juge au jury est prévu mardi. Après quoi, les jurés se retireront pour délibérer sur le verdict.           

Me Gavin Glover, Senior Counsel, a soutenu, jeudi, qu’il n’y avait pas matière à poursuite contre Sangeeta Seegoolam. Il a présenté les faits indiscutables de l’affaire : la victime est morte dans la maison des prévenus. Tous deux étaient présents au moment des faits. L’avocat a soutenu que les preuves présentées dans cette affaire étaient loin de démontrer que l’épouse avait participé à ce crime comme coauteur. Il a rappelé que, dans une première version à la police, Sangeeta Seegoolam avait soutenu avoir frappé la victime à la tête à deux reprises. Dans une deuxième version, elle a soutenu avoir frappé le défunt sur le corps. Dans une troisième version, elle avait nié avoir frappé Aboo Sahma Toofany.

Légitime défense

Me Akil Ramdahen, qui représente la poursuite aux côtés de Mes Kevin Rangasamy et Shakeel Bhoyroo, a invité le juge à rejeter la motion. Il a soutenu qu’il reviendrait uniquement aux jurés de décider des faits de l’affaire. « Le terme de légitime défense (self-defense) invoqué par la prévenue ne tient pas la route. Encore une fois, il reviendra au jury de se prononcer. »

La séance de jeudi avait commencé avec une décision du juge en faveur de Sangeeta Seegoolam. La poursuite voulait présenter ses relevés téléphoniques aux jurés pour établir certains « mensonges » de Sangeeta Seegoolam sur sa relation avec la victime. La défense a contesté cette démarche, Me Gavin Glover arguant que sa cliente n’a jamais été confrontée à ces « mensonges allégués » par la police. Ce qui constituerait une violation de son droit au silence. Dans sa décision, le juge s’est dit n’être pas convaincu de la valeur probante de ces relevés téléphoniques.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !