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Audit 2016 - Éducation : campus universitaires pas opérationnels

En 2014, Knowledge Parks Limited (KPL), avait investi dans la construction de trois nouveaux campus universitaires.

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Les régions identifiées sont Pamplemousses, Montagne-Blanche et Réduit. La valeur des trois projets était de Rs 760 millions. Au 31 décembre 2016, un montant de Rs 83,2 millions devait être payé. Le rapport de l’Audit met en lumière le fait que les infrastructures n’étaient pas opérationnelles.

Il est ainsi indiqué que « government has invested around Rs 760 million in infrastructure, equipment and facilities which were lying dormant for almost a year and from which no benefits have been derived. »

Il est aussi indiqué que KPL est une entité de l’État. Rs 800 millions provenant des deniers  publics y ont été placées.

Ex-école Beaugeard

Des dépenses inutiles ont été faites à l’ex-Dr O. Beaugeard Government School. En raison des risques de sécurité, il a été recommandé qu’une partie du bâtiment soit démolie. Classé bâtiment historique, le National Heritage Fund Board a objecté à sa démolition. D’ailleurs, une injonction de la Cour avait été obtenue au mois de novembre 2006 et le contrat a été annulé au mois de juillet 2007, mais un montant de Rs 1,34 million avait été dépensé pour les procédures préliminaires.

Puis, il y a eu de nouveaux travaux, mais en novembre 2013, des organisations non-gouvernementales (ONG) ont obtenu une interdiction de la Cour pour l’arrêt des travaux. L’entrepreneur a obtenu la somme de Rs 266 910 en guise de compensation.

Le rapport de l’Audit fait ressortir que le ministère a échoué dans la sauvegarde d’un bâtiment qui est non seulement une ‘government property’ mais qui a aussi une valeur historique. Il est ainsi precisé que « appropriate measures have not been taken to ensure that all the items were stored properly to prevent deterioration and theft. Payments to contractors amounted to some Rs 13.74 million at 30th June 2016 could be considered as nugatory. Most ‘salvable’ materials paid for have disappeared. »

Manuels scolaires

La mauvaise planification et des retards dans les livraisons des manuels scolaires sont pointés du doigt par le bureau de l’Audit. Le rapport soutient que des élèves des classes Prévoc ont reçu leurs manuels en retard. Il est ainsi proposé que le ministère de l’Éducation revoie les procédures de publication des manuels.

Réaction

Suttyhudeo Tengur : « Il y a des lacunes au niveau du management »
Le président de la Government Hindi Teachers’ Union (GHTU), Suttyhudeo Tengur, insiste sur le fait que le ministère de l’éducation doit absolument revoir ses priorités. « C’est navrant de dire que le ministère n’a pas de vision claire et nette pour atteindre ses objectifs.

Il ne peut prendre les décisions qui s’imposent. C’est pour cela qu’il y a des dépenses inutiles… Il y a un manque de management flagrant au mnistère de l’Éducation… » Suttyhudeo Tengur fait ressortir qu’il y a aussi un manque de management en ce qui concerne la publication des manuels. « Le nombre d’élèves d’une classe est connu, donc il suffit de bien planifier pour commander le nombre de manuels nécessaires... s’il y a une bonne planification, il ne peut y avoir de gaspillage », fait-il ressortir.


Bureau de l’Audit : le secteur des TIC doit être amélioré

Le bureau de l’Audit a demandé au ministère de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation d’être à la hauteur des efforts du gouvernement. Plusieurs failles ont été notées dans les services de la technologie. Il est donc nécessaire, d’améliorer le secteur des TIC en tenant compte des investissements considérables consentis par le gouvernement, souligne le rapport de l’Audit.

De 2011 à 2015, l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) a collecté Rs 1,36 milliard des opérateurs auxquels il octroie des licences et il a remis Rs 200 millions au Consolidated Fund. À partir de 2012, les revenus de l’ICTA ont doublé. De décembre 2011 à décembre 2015, les fonds du compte bancaire de la compagnie sont passés de Rs 306,3 millions à Rs 876,9 millions. L’Information and Communication Technologies Act (ICT Act) n’agit pas comme la Mauritius Revenue Authority Act ou la Tourism Authority Act.

Du coup, on ne sait pas quels sont les revenus remis par l’organisme au Consolidated Fund. Ainsi, le bureau de l’Audit demande au gouvernement de revoir la Section 20 et 21 de l’ICT Act concernant la gestion de ces fonds. Le ministère des Finances a dû injecter Rs 510,6 millions à la Mauritius Post Ltd qui en avait fait la requête afin de pouvoir continuer ses opérations. En ce qui concerne le paiement des pensions aux employés et bien que le gouvernement avait recommandé la mise sur pied d’un comité technique, rien n’a été fait.

Concernant le Wi-Fi dans les écoles, plusieurs sites ne fonctionnaient pas mais il y a eu le déboursement de Rs 345 millions.

Sport – Assistance financière : déboursement fait contre des procédures établies

Le bureau de l’Audit note que le ministère de la Jeunesse et des Sports a déboursé quelque Rs 14 millions pour neuf fédérations sportives, malgré le fait que ces dernières n’avaient pas respecté les procédures mises en place depuis 2015. Au 30 décembre 2016, ces neuf fédérations n’avaient pas signé le ‘Performance Agreement’, document indispensable pour le déboursement des « aides financières » de la part du ministère.

De plus, il manquait la signature du ministère de la Jeunesse et des Sports sur 33 des 44 ‘Performance Agreement’, signés avec les fédérations, alors que quelque Rs 82 millions avaient été décaissées pour une période de 18 mois, prenant fin au 30 juin 2016. Le même constat a été fait en ce qui concerne l’assistance aux clubs de football, dans le sillage de la professionnalisation. Les clubs et les comités régionaux ont bénéficié de Rs 54,9 millions pour les 18 mois prenant fin au 30 juin 2016, alors qu’il n’y avait aucun accord signé  à cet effet. La Mauritius Professional Football League (MPFL) n’a également jamais soumis le nom des joueurs évoluant au sein des équipes féminines et  celles des jeunes, aussi bien que les certificats de reconnaissance du Registrar of Associations pour ces clubs et comités régionaux.

Les clubs n’ont, quant à eux, même pas respecté la consigne selon laquelle ils devaient faire parvenir au ministère les noms des joueuses, les numéros de  leur compte bancaire, et ceux de la carte d’identité et leurs adresses.

 

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