Audiovisuel: SOS à la MBC

Le 8 février 1965, la télévision était introduite à Maurice. Un demi-siècle plus tard, dans certaines localités de l’île, des foyers n’arrivent plus à capter les images de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) même si la diffusion est passée au numérique. Send him now an SOS, chantait le groupe Police dans les années 80. À l’époque, Veerapen Manikon, alors âgé d’une quarantaine d’années, pouvait capter toutes les chaînes analogues de la MBC. Aujourd’hui, alors qu’il a 77 ans et que la télévision est son passe-temps incontournable, il se lamente de ne plus capter les chaînes passées au numérique de la station nationale. « J’habite Tamarin. Depuis plusieurs mois, je ne reçois plus les chaînes 1, 2, 3 et 4. J’ai appelé plusieurs fois la MBC, mais sans succès. Évidemment, je ne suis pas le seul concerné par ce problème. Quelqu’un m’a suggéré de soumettre une pétition aux autorités, mais à mon âge, je ne puis m’occuper de cela… » À travers ces lignes, Veerapen lance donc un SOS à la MBC pour que la direction fasse quelque chose pour lui et les autres familles affectées. Chatanteebai Tatoohaloo souffre du même problème que Veerapen. Elle habite Mont-Ida et affirme qu’elle ne capte plus les images de la station nationale depuis qu’un relais a été installé en août dernier sur un bâtiment près de sa chambre. Elle affirme avoir multiplié des démarches pour que le problème soit résolu. Une pétition a même été signée par plusieurs familles - une soixantaine au total -  affectées par le même problème. Elle souligne que des techniciens sont venus vérifier la chose. Ils ont reconnu que la non-réception des images était due à la présence du relais. Elle déplore que cette antenne continue à brouiller la réception des images de la MBC. Un vrai découragement pour cette fana de séries télévisées ! Pour aider ces téléspectateurs désillusionnés, notre rédaction a contacté le département technique la MBC, qui nous a dirigés vers le groupe MCML, le diffuseur. « Que M. Manikon nous exprime officiellement son problème par écrit, avec la lettre portant les signatures des autres familles dans la même situation que lui », nous a déclaré un officier. Il ajoute que « ce genre de problème est rarissime ».