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Au Parc des Expositions, Versailles : un exposant mauricien se fait détrousser lors d’un Salon à Paris

Sadhanand Jugessur

Le directeur d’un établissement hôtelier de Curepipe s’est fait dérober une somme de 2 500 euros et Rs 10 000 au Parc d’exposition de Versailles, à Paris, le 25 septembre dernier. Sadhanand Jugessur, la victime, s’y était rendu pour participer à un salon touristique au sein d’une délégation mauricienne.

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Sadhanand Jugessur, directeur de l’hôtel La Vigie, à Curepipe, un habitué des foires européennes, est rentré à Maurice traumatisé et en colère. « J’ai toujours cru qu’à Paris, le niveau de sécurité était au maximum », dit-il.

Le 25 septembre dernier, il se rend à Porte de Versailles, Paris, pour participer à un salon touristique. De nombreux directeurs d’établissements hôteliers sont du voyage. Vers midi, il reste dans l’espace dédié à la délégation mauricienne pour prendre le déjeuner. Il pose sur le sol son sac qui contient 2 500 euros (environ Rs 97 000) et Rs 10 000, deux cartes bancaires, des documents officiels ainsi que son passeport. « J’ai demandé à un ami mauricien d’y jeter un coup d’œil pendant que je m’absentais. Je suis revenu après quelques minutes. Mon sac avait disparu, à la place, il y avait un sac identique. J’ai regardé à l’intérieur, mes effets avaient disparu. À la place, il y avait un sandwich. L’ami n’a rien vu », raconte-t-il.

Sadhanand Jugessur informe immédiatement le service de sécurité du parc d’exposition, qui lui recommande de consigner une déposition à la direction générale de la police, à Paris. « J’ai suivi les instructions et déclaré le vol », confie-t-il. Le même jour, un appel est reçu au parc. Au bout du fil, un médecin lui demande son nom et lui informe qu’il a un objet à lui remettre. Il se rend à l’adresse indiquée. « Sur place, le medecin a vérifié mon identité, avant de me remettre mon sac. Tout l’argent avait disparu, sauf le passeport et le billet d’avion », poursuit-il.

Sans le moindre sou

Il se rend ensuite à l’ambassade de Maurice, où il remet une copie de la déclaration faite à la police à un membre du personnel. Sans le moindre sou, complètement désemparé, il se demande comment régler sa note d’hôtel, où dormir et quoi manger. « Je voulais emprunter un peu d’argent à l’ambassade. On m’a dit qu’ils allaient enquêter, sans plus », dit-il.  Heureusement, il se rappelle d’un contact mauricien à Paris. « J’ai appelé cette personne, je lui ai raconté ma mésaventure et il m’a prêté un peu d’argent contre une reconnaissance de dette », indique Sadhanand Jugessur.

De retour à Maurice, il écrit au ministère du Tourisme et raconte sa mésaventure au directeur de l’Association of Tourism Professionnals, dont il est membre. « J’ai remué ciel et terre pour que les autorités mauriciennes suivent cette affaire », dit-il.  Mais,  à ce jour, il n’a obtenu aucune information sur l’enquête de la police française. « Je suis étonné que l’ambassade mauricienne n’ait pas suivi cette affaire, je ne me suis pas rendu à ce Salon à titre personnel. J’étais au sein d’une délégation officielle, représentant le secteur de l’hôtellerie mauricienne. J’ai payé des frais de participation de Rs 19 000, le billet d’avion et l’hébergement pour six jours », dit-il.

Quant au vol dont il a été victime, plusieurs questions lui trottent encore dans la tête. « Comment se fait-il que les caméras à l’intérieur du parc n’ont rien détecté ? Tous les participants au Salon avaient un badge et avaient donné des informations personnelles au moment de leur inscription. J’ai le sentiment que personne ne veut enquêter sur ce vol », explique Sadhanand Jugessur.

 

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