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Arunen Valaydon: «Le problème de mismatch est réel»

Pour Arunen Valaydon, de la Tertiary Education Commission, le gouvernement est conscient du problème de “mismatch”. Il évoque une liste de filières à consulter avant de faire un choix pour les études.

L’informatique, un secteur d’avenir

Pamela Gopee, Education Consultant chez Artemus, rappelle que plusieurs secteurs « se développent à Maurice ». Parmi, il y a l’informatique qui, selon elle, « offre les meilleurs » opportunités. « Développement de logiciels, software engineering… Les choix sont multiples dans ce domaine. Maurice est un petit pays, mais avec du potentiel », dit-elle. Concernant les autres secteurs porteurs d’emplois, elle cite l’environnement, l’agriculture, mais aussi l’économie bleue. « Les étudiants peuvent aussi chercher de nouveaux créneaux et secteurs, qui leur permettront de faire des recherches qu’ils pourront mettre en pratique », dit l’Education Consultant. Pamela Gopee souligne que la médecine n’est plus en vogue et insiste qu’aller travailler sur le continent africain est une option intéressante.

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Quelle orientation pour les jeunes ayant à faire un choix de carrière ? Tous les deux ans, la Tertiary Education Commission (TEC) prépare une liste indicative des priorités concernant les filières d’études. Elle prend en compte la demande du marché du travail pour les cinq prochaines années. Cette liste est publiée sur notre site et sur celui du ministère de l’Éducation. C’est un guide pour ceux ayant terminé leur HSC et qui veulent faire des études supérieures (undergraduate et postgraduate). Elle les aide à prendre une décision. Après leurs études, la probabilité d’avoir un emploi est plus grande. Cette liste est aussi importante pour l’étudiant qui postule pour une bourse offerte par n’importe quel pays. Le ministère de l’Éducation mauricien va s’assurer que la filière choisie par l’étudiant figure sur cette liste afin de mieux le guider. Tous les étudiants devraient la consulter afin d’opter pour une filière qui leur garantira un emploi à leur retour à Maurice. Justement, vers quelles filières les school leavers doivent-ils s’orienter ? D’après notre liste, les filières en grande demande sont le génie (civil, énergétique) et le Quantity Surveying. Au niveau du génie, la plupart des filières sont prioritaires. Après, il y a l’informatique. Il y a une grande demande, par exemple, pour le web design et le développement de logiciels. C’est un secteur en expansion. Puis, viennent l’architecture, la landscape architecture et la décoration intérieure. Au niveau de l’agriculture, il y a l’aquaculture, la sécurité alimentaire, la médecine vétérinaire… Concernant la gestion et les affaires, il y a l’entrepreneurship management. Il existe une série de filières où il y a une demande et qui sont appelées à prendre de l’ampleur dans les années à venir. Les étudiants ne savent pas toujours vers quelles institutions se tourner. C’est la TEC qui accrédite les cours dispensés. Comment s’assurer que les jeunes ne choisissent pas des institutions « marron » ? La TEC est l’instance régulatrice de l’enseignement supérieur. Toutes les institutions doivent être enregistrées auprès d’elle et les cours accrédités. Ceux qui s’inscrivent pour des cours doivent vérifier si les institutions concernées sont enregistrées auprès de la TEC. Il est aussi important que les étudiants allant à l’étranger s’assurent que les cours soient reconnus à Maurice. Il y a eu des cas où des étudiants ont suivi des cours qui ne sont pas accrédités dans leur pays d’origine. On parle souvent d’économie bleue et de Smart Cities. Quels sont les types d’emplois pour ces secteurs spécifiques ? Quand on parle de Smart Cities, il y a l’aspect digital, c’est-à-dire l’informatique. Il y aura beaucoup de débouchés. C’est très vaste. Et concernant l’économie bleue… Ici aussi, c’est vaste. C’est maintenant qu’on se penche sur les secteurs importants. Je pense que l’université de Maurice a un grand rôle à jouer pour mettre en place une School of ocean economy. Quid de la médecine ou du droit ? La médecine ne fait pas partie des filières prioritaires. Il y a environ un millier de Mauriciens qui étudient la médecine. Beaucoup de médecins sont au chômage. Cela doit être pris en considération. La médecine et le droit ne sont définitivement pas conseillés. Les secteurs saturés ont-ils été identifiés ? Nous avons des chiffres. Cela concerne les filières comme le Human Resource Management et la gestion, où il y a beaucoup de chômeurs. Il est, de ce fait, important de prendre en considération la liste indicative. Chaque année, elle est publiée. Comment palier le problème de mismatch ? Le gouvernement est au courant de ce problème. C’est pourquoi il est venu de l’avant avec le programme Graduate training for employment. Le problème de mismatch est réel. Il faut que les universités travaillent en étroite collaboration avec le marché en vue d’élaborer leurs programmes universitaires.
 

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Invité à commenter les récentes critiques formulées par un ministre contre le Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Satyajit Boolell, Me Yousuf Mohamed soutient qu’elles ne sont pas fondées. Il ajoute que les raisons évoquées, notamment le retard pour loger les accusations formelles contre l’ex-Premier ministre Navin Ramgoolam, ne tiennent pas la route, puisque de telles procédures prennent généralement du temps. Me Yousuf Mohamed est farouchement opposé à un amendement à la Constitution pour rendre le DPP redevable (accountable). Qu’avez-vous à dire sur le terme « monstre constitutionnel » utilisé à l’encontre du DPP, lui a demandé Nawaz Noorbux au cours de l’émission. « C’est un avocat ayant deux ans d’expérience qui utilise ce terme. Je me demande si on a eu un monstre constitutionnel ou plutôt un monstre ministériel, qui se permet de questionner et d’insulter même les journalistes », a répondu Me Yousuf Mohamed.
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