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Arrêté au Kenya : Tonta suspect dans l’envoi d’une maquette bourrée de drogue

Le présumé trafiquant de drogue international Roger Tonta avait déjà été soupçonné dans un cas d’expédition d’un colis contenant de l’héroïne et du cannabis en 1998. Il avait été blanchi faute de preuves.

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Arrêté dans la nuit de jeudi au Kenya, le présumé trafiquant de drogue international, Roger Gérard Alberty Tonta, a déjà fait figure de suspect dans l’envoi d’une maquette de bateau bourrée d’héroïne. Il est connu des services de police pour avoir été condamné, le 23 décembre 2008, à deux amendes de Rs 1 000 pour possession et consommation de gandia. Son éventuel retour à Maurice est attendu avec impatience.

Une enquête avait été ouverte sur cet habitant de Plaisance, Rose-Hill, en 1998. À l’époque, les autorités avaient découvert de la drogue et des papiers à rouler dans un colis envoyé par la poste de Madagascar. Le vendredi 15 mai 1998, un dénommé Viraj Buckdoss s’était présenté à la Poste centrale pour prendre livraison du colis censé avoir été posté par une habitante de Tana, une certaine Hélène Rosanarainy.

Maquette de bateau

En ouvrant la boîte en carton, les responsables de la poste ont découvert que la maquette de bateau avait des pièces qui se détachaient à l’une de ses extrémités. En examinant le bateau de près, ils ont découvert des papiers à rouler à l’intérieur de la cale. 142 pouliahs ont été retirés de la maquette, de même que des graines de cannabis ainsi qu’un sac en plastique contenant de l’héroïne. Roger Gérard Alberty Tonta a mis le cap sur Madagascar le 23 décembre 2010 et n’a pas remis les pieds à Maurice. L’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) soupçonne qu’il s’est adonné au trafic de drogue sur place. Jusqu’à ce qu’il décide de s’installer au Kenya, à la frontière avec la Tanzanie, en utilisant une fausse identité.

La police kenyane a de fortes présomptions que le Mauricien qui se faisait appeler Roger Alberty Fulvio et qui se présentait comme un musicien dans la ville de Likoni a recruté des mules pour introduire de l’héroïne à Madagascar, à Maurice, voire aux Seychelles. L’Adsu, elle, estime que ce Mauricien avait recours à ses mules pour expédier de la drogue à Dubaï (voir Le Défi Plus du samedi 1er avril). La déportation de Roger Gérard Alberty Tonta est évoquée par la presse locale, mais les Casernes centrales sont encore dans le flou.

En début d’année, Nairobi a remis à Washington un Indien et un Pakistanais qui utilisaient le Kenya comme base arrière pour importer de la drogue d’Afghanistan, avant de la réexporter vers les États-Unis. Les deux hommes ainsi que deux frères kenyans avaient été piégés par des éléments de la Drug Enforcement Administration, l’agence de lutte antidrogue américaine. Ils ont été coincés alors qu’ils livraient 99 kilos d’héroïne et deux kilos de méthamphétamine à deux agents opérant sous couverture.


La police kenyane objecte à la déportation de Roger Tonta

Le Mauricien Roger Tonta devra patienter avant sa déportation. Alors qu’il était traduit, lundi, devant la Shanzu Law Court, à Mombassa, la police a objecté à sa déportation. Les enquêteurs veulent savoir davantage sur sa connexion entre le Kenya et les îles de l’océan Indien. Selon nos recoupements, une demande a été formulée par le gouvernement pour que le Mauricien soit déporté ainsi que les trois Italiens. Mais la police kenyane a objecté à la déportation du Mauricien. La raison évoquée : les enquêteurs souhaitent l’interroger davantage sur le réseau Kenya – océan Indien.

Selon la police kenyane, Roger Tonta est soupçonné de recruter régulièrement des passeurs kenyans pour introduire de l’héroïne à Maurice, à Madagascar et aux Seychelles. Les enquêteurs le soupçonnent également d’être le responsable des passeurs qui ont été arrêtés ces derniers mois. Qui plus est, il travaillerait en étroite collaboration avec Juma Makayamba, arrêté pour divers délits de drogue.

À Maurice, Roger  Tonta n’est pas un inconnu des autorités mauriciennes. Âgé de 52 ans, il habitait autrefois Rose-Hill. Mais il possède également une résidence pieds dans l’eau à Cap-Malheureux. Marié, il est père de deux enfants. Dans les années 2000, il a fait plusieurs déplacements sur Madagascar pour son commerce. Il nous revient qu’il était un importateur. Puis après avoir obtenu son divorce, il s’est remarié avec une Malgache.

 

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