La force policière, par le biais de la Traffic Branch, va de l’avant avec le projet de numérisation des permis de conduire. Une société locale a été approchée pour l’archivage des données. Cet exercice pourrait durer une année. La numérisation des données des permis de conduire vise à déjouer toute tentative de falsification et d’usurpation d’identité.
Le permis de conduire biométrique sera une réalité dans quelques années. La première phase des exercices, qui comprend l’archivage des données relatives aux documents, est en cours. Selon des renseignements, cette tâche « délicate » est réalisée sous la supervision de l’état-major de la Traffic Branch. Des rencontres fréquentes ont lieu avec les experts chargés du stockage des données pour le bon déroulement de l’exercice. Une source policière explique que la Traffic Branch dispose d’environ 850 000 données des détenteurs de permis mais que seulement 500 000 d’entre eux seraient actifs. Ceux qui sont inactifs seraient à l’étranger ou décédés.
Données stockées sur un serveur
« L’archivage des données est le premier exercice menant à la réalisation des permis de conduire biométriques », explique notre source. En gros, précise le haut gradé, tout repose sur ce système numérisé. « Une compagnie privée s’adonne à l’archivage de l’historique des détenteurs qui sera transféré sur une base de données. Dans la pratique, la numérisation des données éliminera les documents en papier et contribuera ainsi à réduire le temps d’attente aux comptoirs de la Traffic Branch car tous les dossiers seront sur ordinateurs. Chaque policier aura un mot de passe qui s’activera une fois les appareils allumés. En cas de falsification de données, l’officier devra répondre de ses actes », précise notre source.
Selon notre interlocuteur, il suffira dorénavant d’entrer l’identité du détenteur du permis de conduire dans le système informatique de la police pour avoir accès à son profil comprenant son nom, sa date de naissance, la date de l’octroi du permis, entre autres. Valeur du jour, les policiers de la Traffic Branch disposent toujours des dossiers en papier. C’est une pratique qui consomme du temps. Surtout par rapport au nombre de détenteurs de permis.
Deuxième phase : la dimension des permis
Dans une déclaration au Défi Quotidien, le DCP Mukhtar Din Taujoo, qui dirige la Traffic Branch, a confirmé l’information. Il a toutefois fait ressortir qu’il est « encore tôt » pour parler de permis de conduire biométrique vu que « le projet est en phase embryonnaire ». « L’archivage des données prendra environ une année. Une fois l’exercice complété, nous pourrons alors songer aux spécificités du permis de conduire biométrique. Les nouveaux permis seront-ils conçus dans la même dimension que les cartes bancaires ou légèrement plus petit ? Il y a beaucoup d’interrogations. Mais une chose est sûre, c’est que les permis de conduire seront introduits à l’avenir afin de combattre la falsification dudit document et lutter contre l’usurpation d’identité des chauffeurs », fait ressortir des hauts gradés de la Traffic Branch.
Le CCID enquête
Des officiers du Central Criminal Investigation Department (CCID), pour rappel, enquêtent sur un réseau d’escrocs et de fraudeurs qui vendent des permis de conduire falsifiés. Plusieurs réseaux impliquant ces trafiquants sont actifs. Ils réclameraient un montant approximatif de Rs 15 000 pour l’octroi d’un permis de conduire « sans passer par les examens de conduite». Dans la pratique, les permis falsifiés sont des copies conformes. C’est le numéro de série qui est faux.
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