Faits Divers

Après l’affaire Lam Po Tang : la commission d’enquête sur la drogue convoque Sanjeev Nunkoo

La vie de Sanjeev Nunkoo était un long fleuve tranquille jusqu’au jour où le cadavre d’Hélène Lam Po Tang est découvert à son domicile, à Baie-du-Tombeau. Depuis, la vie de cet ancien assistant chef de production au sein de la compagnie gérée par Gary Lam Po Tang, l’époux de la victime, a basculé.

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Sanjeev Nunkoo, habitant Quatre-Bornes et âgé de 36 ans, est soupçonné d’être le meurtrier présumé. Mais le suspect se défend bec et ongles. Arrêté et en détention préventive à la Prison centrale de Beau-Bassin, le trentenaire est déféré aux assises, avant d’être acquitté. Et cela après avoir passé quatre ans et huit mois derrière les barreaux.

Mais un malheur en chasse un autre. Soulagé après l’affaire Lam Po Tang, Sanjeev Nunkoo entendait reprendre un nouveau départ au sein de la société. « J’ai dû partir de zéro. J’ai quitté la prison avec un état d’esprit positif en vue de refaire ma vie. » Après une traversée du désert, l’ancien assistant chef de production décide de se mettre à son propre compte. Il s’engage dans la fabrication  d’ouvertures en métal et en aluminium.

« Dès lors, je voulais mener une vie tranquille », soutient Sanjeev Nunkoo. Cependant, cette quiétude est de courte durée. N’ayant  jamais eu de démêlés avec la justice pour des délits liés à la drogue, il est pourtant sommé de s’expliquer devant la commission d’enquête sur la drogue, le 3 août dernier.

Voilà un deuxième coup dur pour cet homme, qui a été acquitté dans l’affaire Lam Po Tang. La commission lui reproche d’avoir payé l’amende de Jackson Kamsho, un trafiquant de drogue.

« Je n’étais pas un prisonnier comme les autres. Je suis détenteur d’un BSc et j’avais des responsabilités à la prison. J’exerçais à la cantine et je m’attelais à la distribution de cigarettes aux autres détenus », explique Sanjeev Nunkoo.

« Kan ou travay dan prizon tou dimoun konn ou », souligne-t-il. C’est ainsi qu’il dit s’être lié d’amitié avec Jackson Kamasho. Toutefois, il nie être impliqué dans le trafic de drogue. « Mo disan bwi kan mo tann tousa bann zafer-la. Parski mo pena kes la drog. Mo bien lwin avek tousa. » Et de poursuivre : « Si j’étais trafiquant de drogue, je ne bosserais pas dur du matin au soir. »

Notre intervenant nous dira qu’il n’est pas le seul à souffrir de sa convocation devant la commission d’enquête sur la drogue. « Mon père est angoissé par toute cette affaire. Il a déjà beaucoup souffert. » Si la commission a convoqué Sanjeev Nunkoo, c’est qu’elle le soupçonne d’avoir payé une amende infligée à l’ancien détenu Jackson Kamasho. Ils se sont connus à la Prison centrale de Beau-Bassin lors de l’incarcération de Sanjeev Nunkoo, coffré pour le meurtre d’Hélène Lam Po Tang avant d’être acquitté. Mais ce dernier soutient qu’il accompagnait Me Anupam Kandhai à la Prison centrale de Beau-Bassin, quand l’amende a été réglée.

 

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