Faits Divers

Après avoir été forcés de prendre de la synthétique : deux enfants de 10 ans et 12 ans en proie à des hallucinations

Ils ne se sont pas encore remis de l'épisode qu'ils ont vécu il y a quelques semaines. Après avoir été pourchassés, deux enfants ont été contraints par deux jeunes de leur localité à prendre de la drogue synthétique.

Publicité

Cette scène pour le moins inhabituelle s'est déroulée le dimanche 2 juillet en fin de matinée dans un village côtier du Nord. Deux enfants, âgés de 10 et 12 ans, ont été retrouvés dans un état second par leurs proches. Denzel et Widley (prénoms modifiés) se rendaient à la boutique de leur localité, leurs cerfs-volants à la main, quand en cours de route ils auraient été approchés par deux jeunes de la région. « Zot ine galope derrière nous, ine trappe nous, ine amene nous derrière pied mangue et ine force nous fime simik. Si nou pa fumer zot dire zot pou batt nous », révèle Denzel qui ne s'est pas complètement remis de cet épisode. Et de poursuivre : « Mone senti mo la tête viré, mone commence gagne hallucination et mone al la kaz mone commence craz partout », relate Denzel en présence de ses parents.

En voyant que son fils n'était pas dans son état normal, la mère de Widley (que l’on prénommera Charlène) se serait alors mise à le questionner. Le petit garçon, toujours en proie à des hallucinations, devait révéler à sa mère que : « Garçon cordonnier et so camarade ine force nou fume la drogue synthétik kan nou ti pé al la boutique. » Affolée, la mère a tout de suite fait appel à une voiture pour conduire son fils, pris de malaise, à l'hôpital.

Des habitants d'un village côtier du Nord  n'ont pas caché leur indignation.

Informée de l'incident, la police de la région est arrivée sur les lieux. Étant orphelin, le petit Denzel qui vit avec sa tante a été transporté d'urgence par les policiers à l'hôpital Jeetoo où il a été admis.

Entre-temps, la nouvelle s'étant répandue comme une traînée de poudre dans le voisinage. Les habitants n'ont pas caché leur indignation face à cette situation. Certains se sont même mobilisés afin de traquer les deux jeunes qui auraient donné des stupéfiants aux garçonnets. Munis de bois, ils s'en sont pris à l'un d'eux afin de lui infliger une correction.

Ce n'est qu'après trois jours d'hospitalisation que les deux enfants ont pu quitter l'établissement hospitalier. « Si nou pas ti rann nou compte desuite ki sa deux enfants là ti sous l'effet synthétique, zot ti kapave fini mort par overdose », lâche la mère de Widley, révoltée. Elle déplore aussi le fait que les deux jeunes qui auraient forcé les deux enfants à consommer de la drogue synthétique soient toujours en liberté et circulent dans la localité.

Pourtant, Charlène soutient que trois jours après l'incident, les deux victimes ont formellement identifié les deux jeunes incriminés au poste de police comme étant ceux qui les auraient forcés à consommer de la drogue de synthèse. Charlène dit avoir été contacté par une personne de la Child Development Unit qui lui a demandé d'emmener son fils à Goodlands pour qu'il puisse être examiné par un psychologue mais faute de moyens financiers, elle n'a pu s'y rendre.

Joint au téléphone, le cordonnier dont le fils a été incriminé a expliqué que depuis ce dimanche 2 juillet, lui et sa famille vivent dans la peur. Toutefois, il rejette les allégations portées contre son fils. Selon le quinquagénaire, dans l'après-midi de dimanche, deux hommes armés de gourdin ont débarqué à son domicile. Les deux cherchaient son fils. « Mo finn bizin dire zott ki mo garçon pas lakaz pou ki zot pas batt li », relate-t-il, traumatisé par toute cette histoire. Peu après leur départ, le cordonnier devait ordonner à son fils d'aller trouver refuge chez des proches car la situation pouvait à tout moment dégénérer.

Le lendemain, un autre individu se serait pointé à son domicile, armé d'une queue de raie. Il aurait menacé le cordonnier en lui disant que cette queue de raie empoisonnée était destinée à son fils. Terrorisés, le cordonnier et sa famille ont dû fuir leur maison et quitter la région pour éviter des représailles. L'enquête policière se poursuit.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !