Après 28 jours dans un centre de détention: une Mauricienne risque l’expulsion en Grande Bretagne

Dorina Lindor, Mauricienne de 21 ans qui vit depuis quatre ans au Royaume-Uni, risque la déportation. Après avoir passé 28 jours dans un centre de détention, elle attend aujourd’hui une décision des autorités britanniques. Elle a passé un très mauvais moment. Dorinda Lindor, une Mauricienne de 21 ans, établie depuis quatre ans au Royaume-Uni, a passé 28 jours dans le grand centre de détention de Crawley, à quelques kilomètres de Londres. Elle y attend sa déportation. Elle réside au Royaume-Uni avec ses trois frères, sa mère et sa grand-mère. Après avoir été « soudainement » libérée, elle attend toujours d’être fixée sur son sort : sera-t-elle autorisée à demeurer au Royaume-Uni ou sera-t-elle déportée ?La principale concernée a relaté ses tribulations au journal anglais Crawley News. C’est le 20 août dernier que la jeune Mauricienne a été interpellée, alors qu’elle effectuait ses démarches pour obtenir ses papiers afin de demeurer au Royaume-Uni. « J’ai joué de malchance, a-t-elle expliqué à Crawley News. Les formulaires d’usage pour obtenir son permis de résidence sont arrivés avec deux jours de retard au Home Office. Sa relative méconnaissance de l’anglais a grandement retardé les démarches. D’où son arrestation et son incarcération à Crawley. [blockquote]«Ce n’était pas un lieu pour vivre », explique la jeune femme. [/blockquote][blockquote]« Je ne cessais de pleurer. Je ne dormais pas. Je me sentais constamment malade».[/blockquote] Pour dormir, elle devait partager sa cellule avec une colocataire. Comme nourriture: beaucoup de riz et quelques fois du  poulet. Elle se demande alors si elle pourra rentrer chez elle et retrouver ses proches. D’autant plus, dit-elle, que sa famille vit en Angleterre et qu’elle n’a personne où résider à Maurice si elle était déportée. 17 septembre, surprise. Elle  est autorisée à rentrer chez elle. Elle prend le train pour son domicile. Une fois à la maison, c’est la stupeur mêlée de joie, d’autant plus qu’elle n’avait prévenu personne de son retour. Dorina Lindor n’est pas pour autant fixée sur son sort. Le mois dernier, elle s’est présentée devant le ‘Upper Tribunal Immigration and Asylum Chamber’, pour obtenir son permis de résidence. Son affaire devait être entendue jeudi dernier, mais a été reportée à une date ultérieure. En attendant le verdict final, la jeune femme devra se présenter tous les mois au Home Office. Qu’à cela ne tienne, elle garde espoir de demeurer au Royaume-Uni qu’elle considère désormais comme sa patrie.