Anesha Joganah : bons baisers de Hongrie

Anesha Joganah fait honneur à Maurice en Hongrie. En décembre dernier, cette étudiante en médecine vétérinaire a représenté la Hongrie à la finale internationale de Miss India Worldwide, à New York. Elle a décroché deux titres et a aussi créé sa propre ligne de vêtements. 

Anesha Joganah voit sa vie prendre une nouvelle tournure. La jeune Mauricienne s’est hissée dans le Top 10 de Miss India Worldwide (MIW), le 14 décembre 2018. Le concours a eu lieu à New York aux États-Unis où elle a reçu le titre de Chairman’s Miss Professional Miss India Worlwide 2018. « Comme une bénédiction ne vient jamais seule, quelques jours plus tard, le comité de MIW a décidé de me remettre un deuxième titre : Il s’agit du « Inega Miss Catwalk Miss India Worldwide 2018 ». 2019 promet également de belles choses », souligne-t-elle. 

Si quatre ans de cela, on lui avait dit qu’elle participerait à un concours de beauté, elle ne l’aurait jamais cru ! « J’ai eu la chance d’avoir vu le jour dans une famille soudée. Mes parents ont chacun réussi leur vie professionnelle et personnelle. Je tiens d’eux leur persévérance, la compassion et la résilience. Ils m’ont appris à toujours donner aux autres », explique cette ancienne étudiante du collège Lorette de Saint-Pierre et de Quatre-Bornes. Même si elle fréquentait une école pour filles, elle éprouvait, cependant, des difficultés à se faire des copines. « Mes parents me disaient toujours que je choisissais mes amies avec soin. Le courant ne passait pas. Je nouais d’amitié avec celles qui sont plus âgées que moi et celles ne se trouvant pas dans mon cercle scolaire », se souvient Anesha Joganah. 

Un pays où la modernité côtoie les valeurs traditionnelles. Les habitants y vivent en harmonie»

Depuis sa tendre enfance, Anesha s’intéresse à l’art. Si bien qu’un jour, elle remporte le premier prix au niveau national dans une compétition de peinture. « Ma sœur me conseillait de tenter ma chance au mannequinat. Je ne la prenais pas au sérieux et j’ai continué avec mes études », se souvient-elle. Une fois qu’elle a fait son entrée au collège, Anesha décide de faire carrière dans le domaine médical. Elle met le cap sur la Malaisie pour compléter son diplôme en Health Science à la Taylors University, au Petaling, Jaya. Là-bas, elle fait ses premiers pas dans le mannequinat en participant à une séance de photos. 

En 2013, Anesha Joganah bouge en Hongrie. « Un pays où la modernité côtoie les valeurs traditionnelles. Les habitants y vivent en harmonie », précise-t-elle. Cette nouvelle aventure s’impose comme une plaque tournante dans sa vie. Elle décide de faire un essai dans le mannequinat. « Pourquoi ne pas commencer là où je suis née ? », se demande-t-elle. Anesha revient à Maurice et envoie sa candidature à un concours de beauté.

Elle est retenue et se trouve parmi les finalistes. « C’était une très bonne expérience. Mais, ce n’était pas suffisant. » Lorsqu’elle rentre en Hongrie, les choses s’enchaînent rapidement. Elle participe à des séances de photos et figure dans une vidéo musicale hongroise, intitulée Sose Volt. Il s’agit d’une œuvre du groupe Sounda. 

À la fin de 2017, elle est approchée par le directeur international et le comité de MIW. L’occasion de représenter Hongrie au concours 2018 lui est offerte. Anesha Joganah l’accepte avec joie. « Ainsi, ont débuté les préparatifs. J’ai eu l’occasion de bénéficier de l’expertise des coachs de Budapest », précise-t-elle. Durant le concours, elle a également eu l’opportunité de créer sa propre ligne de vêtements. Sa première collection est inspirée de la filière qu’elle étudie : la médecine vétérinaire à la Veterinary Medical University, à Budapest. Le concept est axé sur des animaux et des plantes. « J’ai présenté la collection sur la scène à New York. J’étais entourée d’une poignée de personnes qui me sont chères. Elles se reconnaîtront », dit-elle. 

Anesha Joganah indique qu’elle s’est focalisée sur ses objectifs pour arriver là où elle est aujourd’hui. Elle se qualifie comme une femme forte et déterminée. « Faites fi des palabres et de la jalousie. Ayez confiance en vous et en vos potentiels. Donnez le meilleur de vous-même dans tout ce que vous entreprenez », conseille-t-elle aux aspirants modèles.