Analyses génétiques: un labo de Rs 80 millions destiné aux tests de filiation à Maurice

Rs 80 millions. C’est la somme que compte investir la DNA Services (Mauritius) Ltd pour mettre sur pied un laboratoire spécialisé dans l’ADN humain. Le promoteur est un habitué de chez nous, à savoir le Professeur Christian Doutremepuich. Ce projet a notamment été avalisé par le Fast Track Committee présidé par le Secrétaire Financier, Dev Manraj. Comité mis sur pied par le gouvernement pour faciliter la mise à exécution des projets d’investissement. Le laboratoire que compte mettre sur pied le Professeur Doutremepuich sera impliqué dans la réalisation de tests de paternité à l’intention des étrangers, selon la présentation faite au Board of Investment (BoI). La maison mère de DNA (Mauritius) sera le Laboratoire d’Hématologie Médico-Légale de Bordeaux, mise sur pied par Christian Doutremepuich en 1996. Ce laboratoire est  spécialisé uniquement dans les analyses génétiques destinées à l’identification humaine. Plus précisément dans l’identification des traces biologiques sur scène criminelle dans le cadre de procédures pénales, et des recherches de filiation (recherches en paternité, maternité, fratrie) dans le cadre de procédures pénale ou civile uniquement. Soulignons qu’à Maurice un test de paternité doit obligatoirement passer devant un juge. Tout ce qui a trait à l’ADN est régi par le DNA Identification Act entré en force en 2010. Ce dernier précise que pour utiliser  un échantillon d’ADN pour établir une filiation, il faut «an order from a Judge to that effect or the relevant parties consent to provide the DNA sample; and (b) on payment of such fees as may be prescribed.» Le labo mauricien selon le promoteur « utilisera les dernières technologies en biologie moléculaire pour l'analyse d'ADN médico-légale ».  L’implémentation du projet a été évalué à 2 ans et emploiera dans un premier temps une dizaine de personne. Le Professeur Doutremepuich a plus de 25 ans d'expérience et est considéré comme un éminent expert dans le domaine de la médecine légale. Le promoteur a dans le passé étendu son soutien à la State Law Office et a aidé le directeur du bureau des poursuites publiques dans la résolution des affaires criminelles. Il a notamment collaboré sur l’affaire Michaela Harte. Ce laboratoire rejoindra ainsi un secteur du « healthcare » qui pesait 4.6% du Produit Intérieur Brut (PIB) mauricien en 2015. Ce secteur était le 13ème pilier économique du pays en l’an dernier, avant le secteur de la construction (contribution de 4.4%). Ce secteur d’activité a connu une croissance de 4% en 2015, après deux années de croissance de 6.4% en 2014 et 2015. Le secteur est composé de près d’une trentaine d’opérateurs et emploie environ 7,500 personnes. Le pays a accueilli 16,000 patients étrangers l’an dernier, contre 15,000 en 2014. L’objectif fixé par les autorités est d’atteindre le nombre de 100,000 visiteurs en 2020.