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Ameegah Kousita Paul : aimer la vie malgré le handicap

Ameegah Kousita Paul, 17 ans, qui habite Surinam est une fille autrement capable. Pourtant cela ne l’empêche pas de faire montre de son talent d’artiste peintre. Elle a un frère âgé de 25 ans. Son père, Sylvio, 65 ans, pensionnaire, est aveugle. Sa mère, Rajini, 47 ans, est d’une positivité inébranlable.

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Ameegah Kousita Paul est étudiante en Form V au collège Keats. Elle a une passion pour le dessin et fait partie de la chorale de l’église Saint-Joseph. Durant ses vacances scolaires et le week-end elle fait du bénévolat et aide les pensionnaires des couvents des sœurs missionnaires de la Charité. « J’aime bien y passer la journée, avec les handicapées et les malades. C’est un autre monde. C’est mon bonheur de parler et de rigoler avec ces gens. Dans le passé, j’étais malheureuse à cause de mon handicap. Le regard des autres me mettait mal à l’aise. Mais mes proches m’ont appris à aimer la vie. J’ai appris à garder le sourire même quand je passais par des moments difficiles », raconte-t-elle.

Depuis sa naissance, elle souffre d’un handicap à la main droite et a aussi une jambe plus longue que l’autre. Mais elle se mit à dessiner et Dieu devint l’inspiration de ses tableaux qu’elle aime offrir à ses amis et à ses proches.

Elle a eu une bonne formation en art et a aussi été une élève très douée dans ses matières au secondaire. De la Form I à la Form III, elle s’est consacrée à sa matière préférée : l’art. Mais en Form IV, elle a abandonné cette matière, suivant le conseil de son prof qui a mis en avant qu’elle est gauchère et a un handicap.

« J’étais déçue, mais j’ai suivi le conseil de mon enseignant. Mais cela ne m’a pas empêché de continuer à réaliser des tableaux à la maison », ajoute-t-elle.
C’est avec la pension de vieillesse de son père et aussi l’aide sociale que cette famille subvient à ses besoins. « Ena boukou dimounn get mwa parfwa. Mo anvi ki zot sanz sa mantalite la. Mo ousi mo enn imin parey kouma zot », indique-t-elle.

Elle habite à Morcellement Bel-Air, Surinam, qui manque cruellement d’infrastructures : des lampadaires, des passages cloutés. L’arrêt d’autobus est éloigné et pour Sylvio et Ameegah, la marche est difficile. En saison de pluie, il est compliqué de se rendre à l’école. Il serait utile d’avoir un arrêt de bus dans le morcellement et revoir les infrastructures.

Elle attend ses résultats de School Certificate, le 17 janvier. Son rêve est devenir une experte comptable. Sa mère Rajini est femme au foyer et décrit sa fille comme une personne très gentille avec un cœur d’or. « Malgré son handicap, elle garde le sourire et aide les autres. Elle peut tout sacrifier pour ceux-ci », fait-elle ressortir. Rajini ne peut pas travailler, vu qu’elle s’occupe de sa fille et aussi de son mari.

 

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