Quelque 850 marchands ambulants ayant fait une requête pour un étal au ‘Victoria Terminal’ sont révoltés. Environ 110 de leurs confrères, qualifiés comme étant des locataires de la mairie, pourraient être placés sur une « liste prioritaire » lors de l’exercice de tirage au sort pour l’obtention d’un étal. Mafooz Cadersaib, le lord-maire, avance que « rien n’est confirmé pour le moment » et que toute décision prise doit impérativement être votée par le conseil.
Colère et incompréhension au sein de la population des marchands ambulants. Ces derniers, qui ont été rencontrés, disent « ne pas comprendre la décision de la mairie de Port-Louis de placer 110 marchands ambulants sur une liste prioritaire » lors de l’exercice d’attribution des étals qui se déroulera dans quelques mois. Ils dénoncent ce qu’ils qualifient de « favoritisme » de la mairie et réclament ainsi des explications du lord-maire, Mafooz Cadersaib, et du ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo.
« Nous travaillons dans les artères de la capitale depuis une quinzaine d’années. Lors de notre délocalisation en 2015, l’actuel Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui était alors ministre des TIC, nous avait fait comprendre que le Victoria Terminal allait être réalisé pour la majorité des marchands ambulants de la capitale et qu’il n’y aurait aucun favoritisme », avance un marchand ambulant. C’est lors des récentes rencontres entre les représentants de la mairie, du ministère des Collectivités locales et des marchands ambulants que ces derniers ont eu vent que 110 d’entre eux qui travaillaient dans deux zones de la capitale seront « privilégiés ».
« C’est une injustice flagrante et nous ne sommes visiblement pas d’accord avec une telle décision », tonne un autre marchand ambulant. Selon des sources, les 110 « privilégiés » travaillaient à la rue Monneron (28) et au Ruisseau du Pouce (82). Ces derniers honoraient une somme mensuelle à la mairie de Port-Louis. C’est la raison pour laquelle, fait-on comprendre, ils sont perçus comme étant des « locataires de la mairie ». Hydar Raman, le porte-parole des marchands ambulants, demande à ce que « tout le monde soit placé sur le même pied d’égalité lors de la distribution des étals ». « Les autorités ne doivent pas favoriser un marchand ambulant au détriment d’un autre », lance-t-il. « Les critères pour l’allocation des étals n’ont pas encore été finalisés et une décision finale n’a pas encore été prise », déclare le lord-maire, Mafooz
Cadersaib.
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