Allégations d’ingérence à la coopérative de Vacoas : plainte déposée à l’Icac contre le ministre Sunil Bholah

Il fait désormais l’objet d’une plainte officielle auprès de l’Independent Commission against Corruption (Icac) depuis le jeudi 19 juillet. Le ministre Sunil Bholah est accusé d’ingérence au sein de la Vacoas Popular Multi-Purpose Co-operative Society (VPMCS).

Le plaignant Sunil Jhugroo est nul autre que l’ex-président de la société coopérative de Vacoas. Après avoir été visé par un affidavit en décembre 2017 et une Private Notice  Question (PNQ) le 24 avril 2018, le ministre des Coopératives, Sunil Bholah, fait désormais l’objet d’une enquête par l’Icac. Il est accusé (à nouveau) d’ingérence politique, car il se serait immiscé dans la gestion de l’après-scandale de la Vacoas Popular Multi-Purpose Co-operative Society.

Accompagné de son avocat, Me Vikash Teeluckdharry, l’ex-président de la VPMCS, Sunil Jhugroo, a consigné une déposition durant plus de cinq heures dans les locaux de la Commission anticorruption jeudi. Il a produit plusieurs documents et des Minutes of Meeting des réunions tenues en 2017 où il accuse le ministre d’ingérence dans les affaires de la coopérative.

Une autre accusation à l’Icac concerne la vente d’un terrain que détient la VPMCS à Flic-en-Flac. Dans sa plainte, Sunil Jhugroo allègue que le ministre est intervenu dans la vente de ces 37 arpents et que c’est le soumissionnaire qui a fait l’offre la plus basse, soit Rs 650 millions, qui l’aurait emporté. Face aux enquêteurs de l’Icac, il a expliqué que le conseiller du ministre siège sur le Caretaker Board de la VPMCS. Ce même conseiller aurait adressé un courrier au board, alléguant que le ministre avait demandé la résiliation du contrat de gestion d’une compagnie qui agissait comme consultant
(SB Proconsult Ltd) après le scandale.

Sollicité pour une déclaration, Sunil Jhugroo se refuse à tout commentaire. « Aucune déclaration à ce stade. Je ne souhaite pas médiatiser l’affaire », a-t-il répondu.

Me Vikash Teeluckdharry, avocat du plaignant:

« Mon client a consigné une plainte contre le ministre Sunil Bholah. Il a produit plusieurs preuves à l’appui. Il revient désormais aux enquêteurs de l’Icac de décider s’il y a eu abus d’influence ou ingérence. »

La teneur de la plainte passée au crible

Au quartier général de la Commission anticorruption à Moka, on confirme qu’une plainte a été enregistrée. Sur la marche à suivre, les hommes de Navin Beekarry expliquent qu’il faut étudier s’il y a eu conflits d’intérêt ou ingérence pour décider de la marche à suivre. À jeudi soir, aucun signe laissant présager que le ministre Bholah serait inquiété par l’Icac.