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Allégations diffamatoires contre Collendavelloo: José Arunasalom échappe à une arrestation

L’ancien ministre mauve du Tourisme a été entendu « under warning » au Central Criminal Investigation Department malgré une « strong evidence ». Il est soupçonné d’avoir envoyé un courriel anonyme à son leader et à d’autres membres du Muvman Liberater (ML). Bien avant les remontrances du député Sangeet Fowdar sur les ondes de Radio Plus la semaine dernière, un autre membre du ML semble s’en être pris au leader de ce parti, Ivan Collendavelloo. José Arunasalom, dit Mico, a été entendu « under warning » par la Cybercrime Unit du Central Criminal Investigation Department (CCID) dans la matinée du mercredi 2 mars pour avoir transmis un courriel de nature diffamatoire au n°4 du gouvernement il y a environ deux mois. Mico Arunasalom a été convoqué par l’équipe de l’assistant commissaire de police Heman Jangi après que son IP Address eut été lié au courriel anonyme adressé au vice-Premier ministre et ministre des Services publics et à plusieurs membres du ML. Ivan Collendavelloo avait alors saisi le CCID en toute discrétion, soutenant que l’auteur du document porte atteinte à sa réputation, ayant allégué qu’il a touché un « cadeau » de quelque Rs 20 millions. Un ordre d’un juge en Chambre ayant permis de remonter jusqu’à José Arunasalom, une perquisition a été effectuée à son domicile, à Flic-en-Flac, dans la journée d’hier. Son ordinateur portable a été saisi et sera expertisé par l’IT Unit de la police. Mercredi, il a échappé à une arrestation, la hiérarchie de la police ayant décidé d’obtenir au préalable un ‘legal advice’ sur la marche à suivre dans cette affaire malgré la ‘strong evidence’ contre lui. L’homme de loi de José Arunasalom, sur Radio Plus mercredi après-midi, soutient que son client s’est présenté au CCID pour une histoire « familiale ». Face aux enquêteurs, son client a nié avoir transmis ce courriel. Au ML, c’est motus et bouche cousue même si certains parlent de « frustration ». Le service de presse d’Ivan Collendavelloo, de son côté, fait comprendre que le leader ne compte pas s’étendre sur ce sujet. Mico Arunasalom, 59 ans, s’est rapproché du ML après avoir fait partie du comité en charge de la rédaction du programme électoral de l’alliance MMM-Parti travailliste.

Le ML dans le flou

Les membres du ML disent tout ignorer de l’affaire qui n’a même pas été discutée au bureau politique (BP) qui s’est réuni mercredi pour l’affaire Fowdar. Interrogé par Le Défi Quotidien à l’issue du BP, Ivan Collendavelloo a expliqué qu’il n’avait pas grand-chose à dire sur l’affaire pour l’instant : « Je n’étais au courant de rien. Je l’ai lu dans la presse aujourd’hui. Il va falloir que je me renseigne. » Au niveau de la direction du parti, on avoue ne pas être au courant de la situation. « On ne connaît même pas la teneur de la déposition, explique une source. Ivan a reçu un mail avec des allégations et il l’a remis à la police. La police a fait son travail. » Notre source assure qu’il n’y avait aucune indication que Mico Arunasalom était impliqué. C’est donc après la conclusion de l’enquête que le ML décidera d’éventuelles mesures disciplinaires contre ce dernier. Mico Arunasalom est un vétéran du Mouvement militant mauricien (MMM). Il a été élu pour la première fois en 1983 et durant sa longue carrière politique, il a été lord-maire, ministre du Tourisme et Chief Whip. C’est en 2011 qu’il s’installe en Australie avec sa famille pour devenir consultant dans l’industrie minière. Il a représenté la circonscription No 4, Port-Louis-Nord/Montagne Longue pendant 17 ans.

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