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Allégations de fraude : la Mauritius Housing Company sous la loupe de l’Icac

La commission anticorruption s’est rendue à la Mauritius Housing Company pour consulter des dossiers liés à des plaintes pour des violations alléguées de la Prevention of Corruption Act.

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La machinerie est lancée. L’Independent Commission against Corruption (Icac) a effectué une descente au siège de la Mauritius Housing Company (MHC), le jeudi 19 janvier. Cela dans le cadre d’une enquête ouverte sur une série de délits qui y auraient été commis durant la dernière décennie. L’équipe de Navin Beekarry a procédé à « l’identification » des dossiers concernés par une demi-douzaine de plaintes, anonymes pour certaines, consignées contre cette société d’État chargée d’aider les Mauriciens à financer l’achat de leurs logements.

Les enquêteurs de la commission anticorruption devront évaluer les possibles infractions à la Prevention of Corruption Act, notamment le trafic d’influence lié à des recrutements et à la formation, ainsi que des prêts accordés à des proches de certains responsables de la compagnie, avant de passer à l’étape supérieure. L’une des personnes susceptibles d’être interrogées est l’ex-président du conseil d’administration de la MHC, Mahmad Khodabaccus, secrétaire-général du Parti mauricien social-démocrate (PMSD).

«Vendetta»

D’après les plaintes soumises à l’Icac, des proches de responsables de la MHC et autres auraient bénéficié de prêts dépassant les Rs 500 millions. Certains n’y étaient pas éligibles car ils n’auraient pas remboursé un précédent prêt. Des contrats octroyés par la MHC seraient aussi concernés, d’après la déposition d’un haut cadre, Ranjiv Boolauck.

À l’Icac, l’on affirme que c’est par pure « coïncidence » que cette enquête a été ouverte au lendemain du départ du PMSD du gouvernement. L’entourage de Mahmad Khodabaccus indique que ce dernier « n’a rien à se reprocher » car tout ce qui a trait à l’octroi des prêts-logements ou des acquisitions est traité au niveau de plusieurs comités dans lesquels il ne siège pas. Au PMSD, l’on affirme que l’enquête de l’Icac s’apparente à une vendetta politique, les allégations « ayant été formulées par un cadre suspendu ».

La direction de la MHC rejette également toute accusation de maldonne, soulignant que toutes les procédures ont été observées dans l’octroi de prêts-logements. Une réunion spéciale du conseil d’administration est prévue ce vendredi pour passer la situation en revue. Elle dit collaborer pleinement avec la commission anticorruption et que les dossiers réclamés seront transmis.

 

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