Un ancien sergent de police, sous dialyse au Sir Seewoosagur Ramgoolam National Hospital, est décédé, le 21 septembre dernier. Il avait été testé positif à la Covid-19 lors de son hospitalisation. Pour ses proches, Vinoba Nursamah, 53 ans, est mort dans des circonstances douteuses. Ils crient à la « négligence médicale ». Au ministère de la Santé, on leur demande de porter plainte. « S’il y a matière à sanctionner, on le fera », soutiennent les autorités.
Vinoba Nursamah, qui était sous dialyse depuis environ deux ans, souffrait d’une inflammation au niveau du mollet gauche. Il a ainsi été admis à l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam (SSRN), à Pamplemousses, le 2 septembre 2021. L’ancien sergent de police est rentré chez lui environ une semaine plus tard. Le samedi 11 septembre, raconte la sœur du défunt, il a été soumis à un test PCR conformément au protocole sanitaire lors d’une séance de dialyse qu’il effectue les mardi, jeudi et samedi. Et dimanche après-midi, selon l’intervenante, le personnel hospitalier les a informés que l’ancien policier avait été testé positif à la Covid-19. Il a été conduit à l’hôpital le lendemain et a été admis en salle. Il y restera jusqu’au jour de son décès, soit dans la matinée du mardi 21 septembre.
Crémation
Selon la sœur du patient, les proches ont attendu environ 36 heures afin d’avoir des renseignements sur ce qui s’est passé. « Le personnel soignant, ajoute la sœur, nous a fait comprendre que des analyses doivent être effectuées. Les résultats ont démontré que Vinoba était positif à la Covid-19. Le ministère de la Santé a procédé à la crémation en présence des membres de la famille, le 23 septembre ».
Mais la famille n’en démord pas. « Nous voulons connaître les circonstances dans lesquelles notre proche est mort. Le personnel soignant nous a fait comprendre qu’il était négatif à la Covid-19 à la veille de son décès. Mais le jour de sa mort, on nous a dit qu’il était positif. Nous ne savons plus quoi penser. Nous sommes dans le doute », fait-on comprendre du côté de la famille qui soupçonne « un cas de négligence médicale ».
La famille envisage d’envoyer une plainte écrite au directeur de l’hôpital et au ministère de la Santé afin de réclamer des explications. « Nous demandons à la famille de déposer une plainte auprès de la direction de l’hôpital ou à la police, Nous allons établir les faits. S’il y a matière à sanctionner, on le fera », déclare-t-on au ministère de la Santé.
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