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Allégation de négligence médicale : 48 heures d’attente pour une césarienne 

Jérémie et Cephora Jérémie et Cephora réclament la vérité sur la mort de leur enfant.

Jérémie Pierre Louis et Cephora Soupin, de Quatre-Bornes, n’arrivent pas à faire le deuil de leur bébé. Ils soutiennent qu’ils n’en connaissent pas les raisons exactes et parlent de « négligence médicale »

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Ce qui devait être le plus beau jour de leur vie a viré au drame. « Nous attendions la venue de notre premier enfant avec impatience. Tout était prêt pour l’accueillir », explique Jérémie, 26 ans. Sa femme Cephora, 21 ans, est arrivée au terme de ses neuf mois de grossesse sans problème. « Elle était parallèlement en traitement avec un gynécologue du privé, elle se portait à merveille et, selon les médecins, elle devait accoucher le 27 septembre. » 

Selon ce Quatrebornais, employé d’un centre d’appels, son épouse a perdu les eaux vers 10 heures dans la matinée du 21 septembre. « Nous nous sommes immédiatement rendus à l’hôpital de Candos où elle a été admise. » Encore sous l’emprise des douleurs et dévastée, Cephora ajoute : « J’ai été admise vendredi et à un certain moment, un médecin m’a fait une piqûre pour me dilater le col. Dans le même intervalle, nous l’avons informé que notre gynécologue du privé nous avait conseillé une césarienne, car notre enfant était petit et qu’il n’aurait pas assez de force pour sortir. Cependant, ce facteur n’a pas été pris en considération. » 

Ce n’est pas tout : la jeune femme a dû attendre le dimanche 23 septembre, vers une heure du matin, pour une opération d’urgence. « Il a fallu que le médecin s’aperçoive que les battements du cœur de mon enfant étaient irréguliers pour que je sois transportée en salle pour une césarienne, soit plus de 48 heures après avoir perdu les eaux. » 

De retour à la salle prénatale, Cephora dit avoir senti que quelque chose ne tournait pas rond. « De fait, après mon accouchement, c’est l’anesthésiste qui est venue m’annoncer que mon bébé était décédé sans autres informations précises », confie-t-elle au bord des larmes. 

Versions différentes

De son côté, Jérémie dit ne pas comprendre le comportement des médecins et des aides-soignants. « Nous sommes dans le flou : le médecin m’a dit que mon enfant était mort-né alors qu’on a expliqué à ma femme que le bébé a eu une infection et que rien n’a pu être fait pour le sauver. Il y a donc deux versions complètement différentes. » 

Une plainte a été consignée auprès du surintendant de l’hôpital de Candos. Une chose est sûre : les parents veulent connaître les circonstances exactes du décès ne serait-ce que pour essayer de faire le deuil…

Contacté, l’attaché de presse du ministère de la Santé, Jameer Yeadally, dira: « La question sera soulevée auprès du Regional Health Director de l’hôpital de Candos et une enquête sera initiée. »

 

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