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Allégation de harcèlement sexuel: un haut gradé de la police accusé par une subalterne

Le Commissaire de police a ordonné une enquête à la suite d’une allégation de harcèlement sexuel proféré par une policière contre un de ses supérieurs.

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C’est une affaire qui fait déjà grand bruit au sein de la force policière. Kushi (prénom fictif),  une policière de 32 ans, mariée, et qui habite un faubourg de la capitale, affirme avoir été traumatisée dans l’exercice de ses fonctions. Elle accuse son chef hiérarchique de harcèlement sexuel. Elle avait porté plainte contre ce même haut gradé, il y a trois ans,  du temps où Dhun Iswar Rampersad était Commissaire de police. Le chef incriminé fut transféré à un autre département et une enquête fut initiée. La policière qui compte neuf années de services explique que tout se passait sans problème durant les cinq premières années. Elle a toutefois décidé de briser le silence en octobre 2013 et a enregistré une déposition au Central Criminal Investigation Department (CCID). La plaignante allègue qu’au début 2013, le haut gradé en question lui avait demandé de lui apporter certains documents à son bureau. Elle affirme que ce dernier lui a caressé le postérieur au moment où il lui a ouvert la porte. Elle précise qu’elle n’a pas apprécié un tel comportement et qu’elle a giflé l’officier concerné. La plaignante explique qu’elle n’a pas porté plainte, à l’époque, par crainte de représailles. Elle ajoute avoir par la suite subi plusieurs transferts qu’elle qualifie de punitifs. Dans sa récente déposition, elle incrimine également un sergent. « Serzan la dir mwa  li finn gayn lord lao pou kraz mo la tet. Li imilye mwa e maltret mwa a sak fwa  dan travay. »

Pressions pour retirer sa plainte

En voyant le changement de comportement de sa fille, son père s’est renseigné. Il a ensuite rapporté le cas au commissaire Rampersad. Ce dernier avait réclamé l’ouverture d’un dossier et la policière avait été invité à faire une déposition au CCID. La plaignante allègue qu’elle a commencé à subir de pressions, après le départ à la retraite de Dhun Iswur Rampersad, pour qu’elle retire sa plainte. Ce qu’elle a fini par faire. Toutefois, depuis quelques temps, celui qui la harcelerait a été posté dans la même division qu’elle et aurait recommencé à l’embêter. À bout de patience, la policière s’est une nouvelle fois rendue au bureau du CCID. Elle a fait part de ses doléances au responsable de ce département, le 13 juillet dernier. L’affaire a été portée à la connaissance du Commissaire de police. Deux jours après, la plaignante a été transférée à une autre division. « Je ne souhaite pas que d’autres policières subissent le même sort que ma fille. J’invite le ministère de l’Égalité des genres et la Commission des droits humains à se pencher sur ce dossier pour éviter de tels problèmes et je demande que des sanctions appropriées soient prises », lance le père de Kushi.  


   

Transfert

Un haut gradé de la police précise qu’une enquête est en cours à la demande du Commissaire de police, Mario Nobin pour faire la lumière sur cette affaire. Entre-temps, la policière a été mutée pour qu’elle retrouve la sérénité, dit-il.

 

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