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À Albion : des porcs meurent d’une maladie non identifiée

Des éleveurs de porcs de la région d’Albion sont inquiets. Ces derniers jours, plusieurs bêtes sont mortes d’une maladie jusqu’ici non identifiée par les services vétérinaires.

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L’inquiétude des éleveurs de porcs ne cesse de grandir. Perte d’appétit, faiblesse, vomissement, des symptômes qui entraînent la mort de plusieurs animaux. Un cadre du ministère de l’Agro-industrie explique que des prélèvements ont été effectués sur les animaux malades dans le but de savoir de quel mal ils souffrent. Les résultats sont toutefois attendus pour décider du remède. Pendant ce temps, la maladie se propage à vitesse grand V.       

Hervé Lerace, un éleveur d’Albion affirme que depuis le 6 septembre, il a dû brûler 15 porcs morts. « Sept autres bêtes présentent les mêmes symptômes. Ils ne seront pas épargnés car ils n’ont bénéficié d’aucun traitement approprié », déclare-t-il.

L’éleveur raconte qu’un vétérinaire est venu chez lui 24 heures après qu’il eut averti les services du ministère. Il déplore la manière de faire de ce professionnel. « Il ne voulait pas toucher l’animal, il m’a contraint à effectuer la dissection. Il n’a fait qu’observer avant de me donner quelques médicaments pour donner aux autres porcs. Quand j’ai voulu savoir quels sont ces médicaments, le vétérinaire a répliqué ‘zot pou correk », se plaint Hervé Lerace qui ajoute : « Les médicaments n’ont aucun effet sur les animaux, je ne sais plus quoi faire. »

D’autres éleveurs de porcs ne cachent pas leur crainte. « Nous prêtons main-forte à cet ami. Nous sommes toutefois révoltés par la lenteur des autorités », déclare Jean-Marie Gontran. La proximité des porcheries tourmente les éleveurs. Selon eux, la propagation de cette maladie est imminente, surtout que les vétérinaires ont demandé à Hervé de sortir les bêtes infectées de la soue. « Cela ne stoppera toutefois pas cette maladie. Nous demandons un remède pour contrer la maladie », lâche Jean-Marie Gontran.

Compensations aux éleveurs

Le manque d’effectifs  au service vétérinaire et la façon de procéder des professionnels qui y sont affectés inquiètent les éleveurs. « Ou déza trouve vétérinaire per pou tousse porcs ?  », s’écrie Lindsay Veerapen, président de la Fédération des éleveurs de porcs.

Lindsay Veerapen évoque la question de compensation.  « Ces éleveurs perdent leur gagne-pain. Nous nous interrogeons sur les aides financières. Les éleveurs de porcs méritent également une compensation comme ceux dont les animaux ont été affectés par la fièvre aphteuse », poursuit-il.

Biosécurité

Le Dr Deodass Meenowa, du ministère de l’Agro-industrie, explique dans l’émission Explik ou K, sur les ondes de Radio Plus, que les vétérinaires ont mis du temps pour se rendre chez Hervé Lerace en raison de la pression qu’ils subissent en ce moment. Il affirme le service vétérinaire suit la situation de près.

« Il faut renforcer la défense immunitaire de ces animaux en leur donnant des vitamines », dit-il. Le vétérinaire en chef affirme que des vaccins seront injectés aux cochons infectés.

Il est aussi conseillé aux éleveurs d’adopter la biosécurité comme mesure préventive afin de ne pas contaminer les animaux des autres fermes. Le ministère de l’Agro-industrie confirme que des prélèvements ont été effectués sur les porcs. Ils permettront de déterminer les causes de la maladie.

 

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