«Nous avons un ministre des Finances peu convaincant.» C’est par ces propos que le leader du Mouvement Patriotique a entamé son analyse du Budget 2017-18, présenté par Pravind Jugnauth jeudi dernier.
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Alan Ganoo était en conférence de presse, au siège du Mouvement Patriotique, à Belle-Rose, ce samedi 10 juin. Exercice principalement axé sur le Budget.
«Le Budget ne propose rien pour relancer l'économie à long terme. De quoi Maurice a besoin ? Nous aurions pu augmenter la qualité de vie, les emplois à valeur ajoutée et la transparence des institutions», lance d’emblée le leader du MP.
Selon lui, il fallait identifier des secteurs et les développer en quelques années. Il a cité l'exemple du Singapour.
«Il faut identifier des secteurs à forte valeur ajoutée, comme le Phamaceutical Park cité l'année dernière. Mais il n’y a pas l'encadrement nécessaire tout comme la formation et la recherche.»
Par rapport au secteur financier, Alan Ganoo décrie le manque de mesures concrètes.
«Ce n'est pas un budget osé mais un budget classique. Ce budget ne transformera pas Maurice en un pays à haut revenu. Il n’y a pas de développement économique par manque de stratégie cohérente.»
Le leader du MP soutient qu’il faut mettre sur pied une agence pour la mise en œuvre des différents projets annoncés. Car pour le moment, ce sont des fonctionnaires qui implémentent les projets. Ces derniers, dit-il, sont des administrateurs pas des ‘Project Managers’.
«Il n'y a pas eu de coup d'accélérateur. Un discours qui passe à côté du développement économique. Les indicateurs économiques sont dans le rouge. Le budget est déconnecté de la stratégie globale.»
En ce qu’il s’agit des mesures sociales, Alan Ganoo les qualifie de mesures «quasi-populistes» car «il y a des scandales qui rongent le gouvernement».
La ‘negative tax’ introduite par le ministre des Finances est en contradiction avec le salaire minimal. Au cas où le seuil est fixé à Rs 9 000, la ‘negative tax’ sera caduc, explique le leader du MP.
Cette mesure, dit-il, est un moyen d’aider les opérateurs économiques.
« C’est le patronat qui doit augmenter les salaires », lance Alan Ganoo.
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