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Air Mauritius - Roshi Bhadain: «Les principes de bonne gouvernance pas respectés»

La rencontre entre le ministre de la Bonne gouvernance, Roshi Bhadain et l’ex-Chief Executive Officer d’Air Mauritius, Megh Pillay, a eu lieu le jeudi 3 novembre à la Sicom Tower à Ebène.  Roshi Bhadain a concédé que plusieurs « manquements » ont été identifiés lors de ces discussions.

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Le ministre des Services financiers, de la bonne gouvernance et des réformes institutionnelles s’est entretenu avec l’ex-Chief Executive Officer (CEO) d’Air Mauritius, Megh Pillay, le jeudi 3 novembre, pendant presque deux heures à la Sicom Tower à Ebène.  Une rencontre qui a eu lieu moins d’une semaine après que le conseil d’administration de la compagnie nationale d’aviation ait décidé de résilier le contrat de Megh Pillay. Ce dernier a d’ailleurs participé au point de presse tenu par Roshi Bhadain après la rencontre. Le ministre a affirmé que « si les fondamentaux de la bonne gouvernance étaient respectés, nous n’en serions pas là aujourd’hui ».

Roshi Bhadain a avancé que le conseil des ministres avait établi des recommandations claires pour promouvoir la bonne gouvernance au sein des corps paraétatiques depuis le 23 janvier 2015. Or, selon le ministre  « Air Mauritius n’a pas suivi ces principes ». À la lumière de sa rencontre avec Megh Pillay, il a avancé  « qu’il y a un ‘issue’ en ce qui concerne le rôle du Chairperson mais qu’il n’est pas là pour déterminer qui a raison et qui a tort. » Mais pour lui, « la situation à Air Mauritius n’est pas du tout ‘in line’ avec la décision prise par le conseil des ministres ».

Satisfait

Par ailleurs, le ministre a été critique envers les « conseillers qui prennent des initiatives parce qu’ils sont dans le cercle du pouvoir ». Il a affirmé que « c’est très grave pour la démocratie ».  « Ces conseillers, a soutenu Roshi Bhadain, n’auront pas des comptes à rendre à la population contrairement aux élus ».  Le ministre s’est toutefois abstenu de commenter la décision prise par le conseil d’administration d’Air Mauritius à l’encontre de Megh Pillay. Idem sur un éventuel retour de Megh Pillay comme CEO. « C’est au board de décider », a lancé le ministre.

Pour sa part, l’ex-CEO d’Air Mauritius mais qui est toujours un des directeurs sur le conseil d’administration de la compagnie nationale  d’aviation, Megh Pillay s’est dit satisfait de la rencontre qu’il a eue avec le ministre Bhadain sur l’aspect de bonne gouvernance. Il n’a cependant pas voulu s’aventurer à faire des commentaires sur son limogeage comme Chief Executive Officer d’Air Mauritius prenant en considération les actions légales auxquelles il compte avoir recours prochainement. Mais Megh Pillay a affirmé que « la culture de bonne gouvernance doit être propagé dans le pays ». Il a aussi souligné que « les intérêts des petits actionnaires de la compagnie doivent être sauvegardés ». Pour lui, « la gouvernance d’entreprise au sein d’Air Mauritius est confuse. »

Megh Pillay s’est aussi exprimé sur le couloir aérien entre l’Afrique et l’Asie. L’ex CEO a fait ressortir que ce plan était déjà à l’ordre du jour avant qu’il ne soit nommé à la tête d’Air Mauritius. Il a souligné que le shift vers l’aéroport de Changi a eu des répercussions sur les vols de Kuala Lumpur. Il a laissé entendre qu’il n’a pas réussi à changer la situation et tout est resté pareil.

À noter que l’autre rencontre prévue entre le ministre Roshi Bhadain et le Chairman du board, Arjoon Suddhoo, n’a pas eu lieu. Alors qu’il s’entretenait avec Megh Pillay, Roshi Bhadain a dit avoir reçu une lettre du Chairman affirmant qu’il est pris par d’autres engagements. Il a toutefois envoyé un ‘brief’ au ministre.

Sateeaved Seebaluck soutient qu’il ignorait qu’il était membre du board

Sateeaved Seebaluck, ancien secrétaire au cabinet a expliqué dans une déclaration accordée à la presse hier à l’issue de la cérémonie dédiée à la déportation des Chagossiens de leurs îles, qu’il ne savait pas qu’il était encore membre du conseil d’administration. « Je l’ai su quand on m’a demandé de me rendre à la réunion  de vendredi », a-t-il affirmé. Il dit que c’est Nayen Kumar Ballah, l’actuel secrétaire au cabinet qui l’a informé qu’il reste membre du conseil d’administration tant qu’il ne soumet pas sa démission. « Mais j’ai après écrit la lettre et démissionné », a-t-il avancé. Le conseiller au PMO affirme aussi que sa présence était donc tout à fait légale et légitime.

 

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