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Air Mauritius : négociations « très tendues » sur la vente de quatre avions 

Un des deux Airbus A340 vendus par Air Mauritius.

Les deux A340-300 et deux A319-100 d’Air Mauritius vendus à une firme indienne auraient déjà dû avoir quitté Maurice pour les Pays-Bas afin d’y être démantelés puis vendus en pièces détachées. Or, ces quatre avions reposent toujours à l’aéroport de Plaisance. La cause : des « exigences » de l’acheteur qui compliquent la donne. 

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Initialement, les quatre avions d’Air Mauritius vendus à une firme indienne pour plusieurs centaines de millions de roupies devaient quitter Maurice en avril pour un dernier vol long-courrier direction les Pays-Bas. Mais en raison de plusieurs imprévus, ils sont encore à Plaisance. « Les négociations sont très tendues avec l’acheteur », indique-t-on dans le milieu proche des administrateurs. 

De nouvelles conditions de l’acquéreur viennent s’ajouter dans les accords déjà conclus. Certaines sont acceptables aux yeux des administrateurs de la compagnie nationale d’aviation, Sattar Hajee Abdoula et Arvindsingh Gokhool. 

Aucune précision n’a été fournie quant à la prochaine date du départ des deux A340-300 et deux A319-100 d’Air Mauritius. Mais une fois le deal conclu, les appareils seront envoyés à BAP Aviation Services, une entreprise hollandaise spécialisée dans la vente de pièces détachées et la réparation d’avions. 

En juillet 2020, Air Mauritius avait mis cinq avions en vente sur le marché international, mais le cinquième, un A330-200, n’a pas encore trouvé preneur. La flotte de la compagnie nationale d’aviation est aujourd’hui composée de quatre A350, de deux A390neo, de deux A330-200 et de trois ATR 72-500. Ceux-ci – hormis l’A330-200 dont il a été question plus haut et un ATR 72-500 – ne peuvent toutefois pas être vendus. Raison : ils sont en « leasing » ou en « operational lease ». 

En vendant des avions pour réduire sa flotte, Air Mauritius, qui est en administration volontaire depuis le 22 avril 2020, pourra percevoir une somme conséquente. . Mais l’intérêt ne s’arrête pas qu’à cet élément qui est d’engranger des liquidités. 

Les quatre avions concernés sont parmi les plus vieux de la flotte. Les frais d’entretien sont donc particulièrement élevés, se chiffrant à plusieurs dizaines de millions de roupies, voire plus par an. Une fois débarrassée de ces appareils, Air Mauritius se retrouvera délestée d’un fardeau considérable qu’elle ne peut plus se permettre de prendre en charge au vu de la situation dans laquelle elle se trouve.

 
Un « Watershed Meeting » devrait avoir lieu durant la dernière semaine de juin. Réunion à laquelle assisteront les créanciers auxquels les administrateurs devraient présenter un plan de redécollage de la compagnie, sauf si ces derniers demandent et obtiennent de la Cour suprême un nouveau report. Le nombre d’employés que conservera Air Mauritius est un aspect important du plan.

 
Les négociations pour la vente du quartier général de la compagnie, le Paille-en-Queue Court, situé à Port-Louis, avancent aussi. Elles se tiennent entre Air Mauritius, qui est en la propriétaire à travers sa société subsidiaire Mauritius Estate Development Corporation Ltd, et la State Investment Corporation (SIC), entité de l’État.

 
Des sources proches du dossier affirment qu’une évaluation du bâtiment est en cours.  Dans les comptes d’Air Mauritius, la valeur inscrite de l’immeuble de 19 étages est de Rs 1 milliard. La SIC pourrait cependant s’en porter acquéreur pour un prix moindre. Au niveau de la compagnie nationale d’aviation, on insiste pour un accord reflétant le prix du marché. Si la vente se conclut, la possibilité que le quartier général migre vers Plaisance ou ses abords est contemplée.
 

  • defimoteur

     

 

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