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Aide sociale : la demande d’Yvette rejetée en cinq occasions

Opérée du dos et de l’épaule, une jeune femme a dû mettre fin à ses activités professionnelles. L’aide sociale qu’elle a voulu obtenir auprès du ministère de la Sécurité sociale lui a été refusée en quatre occasions.

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Yvette, 32 ans, a été opérée de la colonne vertébrale le 16 janvier 2014. On lui a posé quatorze vis et deux barres en métal. Après cette délicate opération qui aurait pu la laisser à l’état de légume, elle n’a plus été capable de travailler. Elle a commencé à toucher une pension.

Après un an, toutefois, la pension a été supprimée. Pour subvenir à ses besoins, Yvette, qui est mariée et mère d’une fille  de 13 ans et d’un fils de 10 ans, a dû reprendre son travail dans une charcuterie, contre l’avis de ses médecins. Mais elle n’arrivait pas à tenir le coup physiquement. Elle a commencé à souffrir terriblement de son épaule droite. Le 13 juillet, elle a subi une seconde intervention chirurgicale. Depuis cette intervention, elle ne peut plus travailler. Ni même, comme elle aimait le faire à ses heures perdues, prendre la commande de ses clients qui appréciaient ses préparations culinaires.

Le mari d’Yvette est chauffeur pour le compte d’un établissement éducatif. Mais avec son maigre salaire, il ne peut plus, depuis les mésaventures de sa femme, subvenir aux besoins de la famille. Yvette a donc soumis une nouvelle demande d’aide sociale. Elle s’est présentée devant une commission médicale en quatre occasions et à chaque fois ses demandes ont été rejetées. Raison évoquée : elle ne souffre pas d’une incapacité d’au moins 60 %.

Yvette a refait une demande auprès de la Sécurité sociale pour la cinquième fois. Elle s’est présentée devant la commission médicale le 10 août dernier. Et encore une fois, sa demande a été rejetée. Elle a refait appel et est dans l’attente d’une réponse.

« Si seulement les personnes qui siègent sur ce board pouvaient savoir ce que je ressens, confie Yvette. Mes souffrances ne sont pas visibles. Je ne suis pas du genre à montrer que je suis la femme la plus misérable au monde. Je ne feins pas de marcher avec une bosse sur le dos et de montrer que j’ai une incapacité à hauteur de 60 %.

Non ! Je me maquille, j’essaie de garder ma féminité, de garder le sourire sur mon visage pour mon mari, mes enfants. Mais je suis incapable de soulever quelque chose, aussi légère soit elle. Et je peux à peine faire quelques pas à l’extérieur. »

Yvette lance ainsi un appel au ministre de la Sécurité sociale, Étienne Sinatambou, pour qu’elle obtienne une aide sociale. « Je ne demande pas la charité, mais juste une aide sociale, le temps de ma convalescence. Une fois rétablie, je pourrais recommencer à travailler », affirme-t-elle.

Sollicité par Xplik ou K, le ministère de tutelle a voulu avoir toutes les informations sur Yvette. Ce qui a été fait. La balle est maintenant dans le camp du ministre.

 

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