Agriculture : les pommes d’amour en danger

Les planteurs sont avertis. La « mineuse de la tomate » vient de faire son apparition dans le pays et sur pas moins de 12 sites. Le département d’entomologie et celui du Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) suivent cette situation de près, car d’autres légumes sont également concernés. 

Le tuta absoluta, aussi appelé la « mineuse de la tomate », avait été aperçu à l’île de la Réunion dès février 2018. Depuis, il y a eu une vigilance accrue à Maurice. En effet, dans 80 sites à travers Maurice, l’équipe de la FAREI a installé des pièges afin de détecter la présence de l’insecte dans le pays. Rien d’anormal, jusqu’à l’après-midi de jeudi dernier. En effet, les officiers de la FAREI ont découvert la présence de ces insectes sur une douzaine de sites, notamment dans le nord et l’est du pays, explique Ganeshan Seelavarn, le Chief Executive Officer de la FAREI. Il souligne que c’est une maladie très ravageuse, si elle n’est pas stoppée au bon moment. « Les officiers sont sur le terrain pour détecter si des dégâts ont été causés », souligne-t-il. Il a fait comprendre que ce n’est pas uniquement les pommes d’amour qui sont susceptibles d’être attaquées par ces insectes, mais également les poivrons, les aubergines et les brèdes. 

Ganeshan Seelavarn demande aux planteurs de faire preuve de vigilance. « S’ils repèrent les insectes dans leur plantation, ils doivent faire appel aux officiers de la FAREI ou au département d’entomologie du ministère de l’Agro-industrie. Il y a des pesticides qui peuvent être utilisés pour l’élimination de ces insectes », a-t-il dit.

Vu la situation, les consommateurs doivent s’attendre à ce que le prix des pommes d’amour prenne l’ascenseur dans les semaines à venir. Déjà le week-end dernier, la pomme d’amour se vendait à Rs 40 la livre et cela risque de doubler avec l’arrivée prochaine de l’été. 

Tuta absoluta, le ravageur le plus destructeur de la tomate

La mineuse des feuilles de tomate, tuta absoluta, est l’un des ravageurs les plus destructeurs de la tomate dans le monde. La lutte contre ce ravageur repose principalement sur des insecticides chimiques, mais il est difficile de continuer à utiliser des insecticides. Il est donc nécessaire d’élaborer des stratégies de lutte antiparasitaire garantissant à la fois la production de produits de haute qualité et la durabilité de l’environnement, tout en protégeant le consommateur au maximum. Les climats chauds sont favorables au développement de cette mineuse.