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Agression sur un Bangladais à Phœnix - Le suspect : «Je voulais les intimider»

Un commerçant bangladais accuse des gros bras de l’avoir agressé avec la crosse d’une arme à feu, samedi, à Phœnix. Ses assaillants seraient aussi repartis avec des cartes de téléphone prépayées d’un montant de Rs 500 000. Une histoire d’argent serait à l’origine de cette affaire. Le principal suspect nie et livre une autre version.

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Moment de panique pour Akbar*. Ce Bangladais de 45 ans, marié à une Mauricienne, a été la cible d’une bande de gros bras, samedi, dans la zone industrielle de Phoenix. Son agresseur a tiré deux coups de feu en l’air, avant de le frapper avec la crosse de l’arme, selon la victime. Ils sont repartis avec des cartes téléphone prépayées d’un montant de Rs 500 000.

Les choses ne se sont guère passées ainsi, selon le principal suspect. « Cela fait quelques années déjà qu’il (le Bangladais) est client chez moi. Il avait acheté des articles à crédit pour un montant de Rs 484 000. Mais il n’arrivait plus à payer. Il m’avait donné rendez-vous, samedi, pour venir récupérer mon argent. »

Une fois sur place, Akbar l’a informé qu’il n’avait pas la somme requise sur lui. « Il m’a remis Rs 32 000. C’était loin d’être ce qui avait été convenu. J’ai alors repris certains de mes
articles », poursuit le commerçant. Le Bangladais a discuté avec certains de ses compatriotes et la situation a vite dégénéré, selon le suspect. « Ils ont commencé à nous agresser. J’avais mon arme à feu en ma possession, mais je ne m’en suis pas servi. Je l’ai sortie pour les intimider. J’ai un permis de port d’arme en bonne et due forme. Après cet incident, j’ai porté plainte à la police. Je la laisse poursuivre son enquête. »

Akbar confirme qu’il avait acheté des marchandises à crédit pour Rs 480 000. L’homme en question est venu lui réclamer son argent chez lui. « Il s’est pointé avec quatre gros bras pour me sommer de le payer. C’était le samedi 14 octobre », précise le Bangladais. Le jour suivant et lundi, il aurait également reçu la visite du distributeur. « Je lui ai dit que j’allais lui donner Rs 10 000 chaque semaine. Je lui ai même proposé de rédiger cet accord par écrit. Mais il n’a rien voulu entendre. J’ai dû appeler la police et il y a eu une médiation », nous dit le commerçant. Il dit avoir cru que la situation s’était calmée. « Mais tel n’était pas le cas. »

Sept gros bras

Samedi 29 octobre vers 15 h 30. Akbar se trouve dans la zone industrielle de Phœnix quand un véhicule s’arrête à sa hauteur. « Sept gros bras l’accompagnaient. Une fois encore, il m’a réclamé son argent. Je lui ai dit que j’allais le lui rendre, mais il a sorti une arme à feu et a tiré deux coups en l’air », explique le Bangladais. Et de poursuivre : « Il a dit aux gens présents qu’il faisait partie de la CID. »

Encerclé par la bande, Akbar dit qu’il s’est retrouvé à leur merci. « Je me suis défendu comme je le pouvais. Ils ont pris tout ce que j’avais dans mon van, y compris les cartes de téléphones prépayées. Le distributeur m’a ensuite donné un coup de crosse à l’arcade sourcilière. Mon assistant, un Bangladais, a également été agressé. Ils ont dévalisé mon van avant de partir. »

La police de Phœnix a été mandée. Abkar a été transporté à l’hôpital Victoria de Candos pour les premiers soins. Il a ensuite été admis. Il a fait sa déposition au poste de police de la région pour vol avec circonstances aggravantes. Il a quitté l’hôpital dimanche. « Depuis ces incidents, nous craignons pour notre sécurité. Nous allons lui rendre son argent, mais il n’aurait pas dû agir de la sorte », déplorent les proches d’Akbar, indignés.

*Prénom modifié

 

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