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Agression sanglante à Bambous : pour avoir abrité une femme, il a les tendons sectionnés

Anil-j Anil a été opéré et se remet lentement de ses blessures.

Anil J., 50 ans, n’a rien vu venir. Cet habitant de Bambous se rendait à la boutique pour acheter une cigarette, jeudi dernier, lorsque cinq hommes lui sont tombés dessus. Ce père de famille a été agressé au cutter et a eu les tendons du pied sectionnés. Au cœur de cette affaire  : quelques jours plus tôt, il avait recueilli une femme en difficulté. Geste que le compagnon de la dame n’aurait pas apprécié.

« Ou ranne enn dimoune service gueter ki arriver », lâche Anil, cloué sur son lit. Depuis jeudi, il est admis à l’hôpital Victoria de Candos. Selon ses dires, c’est un geste de générosité qui lui aurait valu cette agression sanglante.

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« Il y avait de fortes averses ce jour-là, j’étais sorti. En revenant, j’ai aperçu une dame qui habite le quartier. Elle avait l’air sous le choc et était trempée ». Anil s’approche de la dame. 

« Je lui ai proposé de venir s’abriter chez moi à seulement quelques mètres de là où elle se trouvait. Elle m’a suivi », poursuit la victime, qui vit séparé de son épouse.

Une fois chez lui, la mère d’Anil J. exprime sa surprise. « J’ai demandé à mon fils que faisait cette dame dans notre maison. Il m’a rassuré en me disant que la dame était sous la pluie et qu’il n’a fait que lui venir en aide. Il a même proposé que je donne un vêtement à cette dame », explique la mère. 

La femme en détresse est restée un moment au domicile du quinquagénaire avant de repartir. « Elle a attendu que la pluie se calme pour s'en aller », poursuit Anil.

« Sa pa pou fini coumsa »

Le lendemain, Anil apprendra que son geste de charité n’a pas été bien vu. « Le compagnon de la dame est venue me voir. Il a cru que j’entretenais une liaison avec elle. Je lui ai dit non et que c’est à cause de la pluie que je l’avais emmenée chez moi. Il n’a rien voulu entendre. Linn dire mwa sa pa pou fini coumsa même », raconte Anil.

Ce père de famille n’a guère prêté attention aux menaces dont il a fait l'objet. Jeudi, il est sorti de la maison vers 19h30.  « Je suis allé à la boutique du coin pour m’acheter une cigarette », explique notre interlocuteur.  Quelques mètres plus loin, il affirme avoir été surpris par cinq hommes, dont le compagnon de la dame. 

« Ils ne m’ont rien dit et m’ont poussé. Je suis tombé. J’ai tenté de me défendre, mais ils m’ont immobilisé les jambes et m’ont coupé le pied au cutter. Cela s’est passé très vite. Après leur forfait, mes agresseurs ont pris la fuite ». 

Saignant abondamment, Anil crie au secours. Des passants l’ont retrouvé couvert de sang. Il ne pouvait plus se tenir sur ses jambes. La police de Bambous a été alertée.

La victime a été transportée à l’hôpital Victoria. « J'ai perdu beaucoup de sang. J’ai eu les deux tendons sectionnés », lâche-t-il. Anil a subi une délicate intervention le lendemain. Il se remet péniblement. Deux semaines après cette agression, aucune arrestation n’est encore intervenue.

 

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