Poursuivi pour l’agression mortelle et le viol d’une femme âgée de 80 ans, Sooriadev Cheetamun dit regretter ces actes. Il était appelé à la barre, le lundi 16 octobre, devant la cour d’assises. Deux témoins de la défense ont également été entendus. Le réquisitoire de la poursuite est prévu ce mardi.
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«Monn pled koupab parski mo pe anvi kondane 40 ans prizon », a affirmé Sooriadev Cheetamun (29 ans). Il est poursuivi devant les assises sous la présidence du juge Prithviraj Fekna pour coups et blessures, ayant causé mort d’homme et viol. Le jeune homme est accusé d’avoir battu à mort et violé Chandramah Bullywon, une octogénaire, le 22 avril 2013, à Camp-Fouquereaux. Il a plaidé coupable et est défendu par Me Deepak Rutnah. La poursuite est représentée par Mes Rajkumar Baungally, Pravin Harrah et Rubesh Oberoi Dawoodarry.
Sooriadev Cheetamun a été appelé à la barre le lundi 16 octobre. Il se dit « triste » de ce qui s’est passé et a présenté des excuses à la cour et à la famille de la victime. Le prévenu a soutenu qu’il n’était pas conscient de ses actes. Il a imploré la clémence de la cour et a affirmé vouloir retrouver sa famille pour se construire un avenir.
Après Sooriadev Cheetamun, c’était au tour du Dr Taroonsing Ramkoosalsing, psychiatre, de témoigner. Il dit avoir examiné le prévenu pendant une trentaine de minutes, le 6 juin 2017, à la demande de son avocat. Le médecin a conclu que Sooriadev Cheetamun souffrait « de troubles délirants et d’absence ».
Le Dr Taroonsing Ramkoosalsing dit avoir aussi constaté que le prévenu était conscient et avait une bonne mémoire. « Le prévenu présentait des symptômes de psychoses que subissent les épileptiques et il n’y avait aucune entrée, indiquant que le prévenu souffrait de crise d’épilepsie en prison. Je n’ai pu accéder au dossier médical du prévenu, malgré une requête en ce sens. »
Chandraduth Cheetamun (54 ans), père de Sooriadev Cheetamun et unijambiste, a été invité à témoigner. C’est en larmes qu’il a relaté que son fils Sooriadev était « sa lumière ».
D’autant plus qu’il est handicapé et que Sooriadev l’aidait dans ses tâches pour subvenir à leurs besoins. « C’est après une intervention chirurgicale qu’a subie mon fils qu’il a commencé à avoir des troubles de mémoire et il est parti s’installer chez son oncle à Hermitage. »
Après ce témoignage, le procès a été ajourné à ce mardi pour le réquisitoire de la poursuite.
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