Me Rama Valayden annonce que son client, Kailash Trilochun, se rendra aux Casernes centrales pour donner sa version des faits.
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Me Kailash Trilochun rentre bel et bien à Maurice lundi matin. Son homme de loi, Rama Valayden, nous l’a confirmé samedi. Me Kailash Trilochun, qui se trouve en Afrique du Sud, sera de retour, accompagné de son épouse et de ses enfants. Sa version est attendue dans le cadre de l’enquête sur l’agression au cutter de Bhanoodutt Beeharee, Chairman de l’Information and Communication Technologies Authority (Icta), le 25 mai dernier. Le principal suspect, Désiré Sylvio Candahoo, a allégué dans sa déposition que Me Kailash Trilochun était le commanditaire de l’agression de Bhanoodutt Beeharee.
Selon Me Rama Valayden, son client se rendra aux Casernes centrales pour donner sa version des faits, mais n’aura pas à le faire dès sa descente d’avion. L’homme de loi précise qu’il y a assez d’éléments pour que la police n’ait pas à le convoquer à sa descente d’avion.
Il était prévu que Me Kailash Trilochun rentre pays le mardi 30 août. Mais, selon son avocat, dans une correspondance adressée à la police en début de semaine, il n’a pas été en mesure de le faire pour des raisons personnelles et par manque de place sur les vols à destination de Maurice.
Quid des « révélations » et des « surprises » promises par Kailash Trilochun par le biais de son avocat ? Selon Me Rama Valayden, son client est prêt à « dire des vérités ».
Il est à souligner que quatre suspects, en l’occurrence Désiré Sylvio Candahoo, Christopher Benoit, Pascal Collet et Steven St-Pierre, ont été arrêtés par la police et détenus dans le sillage de l’agression du Chairman de l’Icta.
Homme de confiance de Kailash Trilochun - Steven St-Pierre : «C’est un coup monté pour le déstabiliser»
Steven St-Pierre, 37 ans, a passé quatre jours en détention avant d’être libéré sous caution. Il a été arrêté dans le sillage de l’enquête sur l’agression de Bhanoodutt Beeharee.
Desiré Sylvio Candahoo, le principal suspect dans cette affaire, qui avait balancé le nom de Steven St-Pierre, n’a pu l’identifier au cours d’une confrontation. Steven Saint-Pierre, homme de confiance de Me Trilochun, estime, de son côté, avoir été entraîné dans cette affaire bien malgré lui.
Selon cet habitant de Trou-aux-Biches, Kailash Trilochun ne peut avoir les mains trempées dans cette sordide affaire. Il est clair pour lui « ki ena zafer politik kinn rant ladan ». Il défend bec et ongles celui qu’il considère comme son « grand frère ». « C’est un coup monté pour le déstabiliser. Me si kiken rod fer li dimal fisikman, li pou bizin pass lor mo lekor avan », prévient-il.
Steven Saint-Pierre fait la connaissance de Kailash Trilochun il y a une dizaine d’années. « C’est à travers un ami policier que nous nous sommes connus. Cela remonte à 2005 ou 2006. Je pratique le ju-jitsu. Kailash Trilochun a été tout d’abord mon élève. Je lui ai appris les rudiments de ce sport pendant un certain temps », explique-t-il. Entre les deux hommes, le courant passe très bien. « Au fil du temps, nous avons développé une grande amitié et sommes devenus très proches. Nous sommes comme des frères. Nous nous faisons mutuellement confiance », soutient-il.
Steven St-Pierre tient à faire ressortir qu’il est « agent de sécurité et non garde du corps ». « Je ne suis pas son garde du corps. S’il me dit qu’il doit se rendre quelque part, je l’accompagne », explique-t-il. À la tête d’une société de sécurité, Steven St-Pierre s’était fait arrêter le 23 juillet 2011. Les autorités avaient alors procédé à une saisie de drogue d’une valeur de Rs 15 millions à l’aéroport. C’est son « grand frère » qui s’était chargé de le défendre devant la justice. Il avait nié les faits qui lui étaient reprochés.
« Je m’étais chargé du transport d’une cliente et la police m’est tombée dessus. La femme avait une mallette en sa possession. Je ne savais pas qu’elle contenait de la drogue », nous explique-t-il.
Dans la présente affaire, Steven St-Pierre clame son innocence. « Mo pann kompran kifer lapolis inn gard mwa. J’ai mes droits constitutionnels. Je compte demander réparation », lâche le trentenaire.
Selon ses dires, il ne connaît Désiré Sylvio Candahoo qu’à travers les réunions du MSM. « Comme j’accompagne Kailash Trilochun à ces réunions, je l’ai croisé en quelques occasions, vu qu’il est un agent. Cela ne va pas plus loin. Je ne suis pas l’intermédiaire qu’il prétend. D’ailleurs, lors de ma confrontation avec lui, il a soutenu que ce n’était pas moi. »
L’agent de sécurité explique qu’il n’était pas au courant du départ de l’avocat Trilochun pour l’Afrique du Sud. « Je l’ai su après. Je l’ai appelé à maintes reprises, mais son cellulaire était éteint. J’ai essayé sur le portable de son épouse, mais en vain. J’ai alors su à travers sa secrétaire qu’il avait quitté le pays », dit-il. Comme l’avocat est attendu au pays ce lundi, Steven St-Pierre ne compte pas rester les bras croisés. « Je serai à l’aéroport à l’attendre », dit-il.
Pascal Collet et Christopher Benoit libres
Ils avaient été arrêtés à la suite des dénonciations de Désiré Sylvio Candahoo. Pascal Collet et Christopher Benoit, qui avaient accompagné le suspect principal dans la voiture les jours précédant l’agression du Chairman de l’Icta, ont bénéficié de la liberté conditionnelle mardi. Ils répondent d’une charge provisoire de complot. Lors de leur interrogatoire, ils ont nié toute implication dans cette affaire. Ils ont participé à une reconstitution des faits afin d’indiquer le trajet effectué avec Désiré Sylvio Candahoo.
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