La présidente de la République Ameenah Gurib-Fakim a participé jeudi 12 novembre à une conférence organisée par l’African Media Leaders Forum, qui se tient à Johannesburg en Afrique du Sud.
Conférence dont le thème est « Media and Development : Shaping Conversations in Africa ».
Ameenah Gurib-Fakim est intervenue devant 650 délégués venant de 45 pays. Son discours a été très bien apprécié par les délégués et elle a eu droit à un « standing ovation » à la fin de son discours.
Plusieurs ateliers de travail sont organisés pendant cette conférence de trois jours qui prend fin vendredi 13 novembre.
Ehshan Kodarbux, directeur du Défi Media Group, et le journaliste Jean-Claude Dedans représentent Le Défi Media Group à cette conférence. C’est le seul groupe de presse de l’île Maurice présent à cette conférence en Afrique du Sud.
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Ameenah Gurib-Fakim : «Le bon journalisme est un baromètre de la société»
Elle a fait grosse impression lors de son intervention. Sobre mais « forceful » dans son discours, elle s’est même prêtée à des selfies, à des discussions impromptues, mais surtout elle a été humble dans son approche. On se pressait pour faire des photos, lui parler, lui faire des gestes amicaux. Les « bodyguards » étaient loin derrière elle. Bref, c’était une femme adulée. Ameenah Gurib-Fakim a lancé plusieurs messages autour du rôle des médias en Afrique. Ce qui concerne aussi l’île Maurice. Pour elle, si les médias doivent survivre, il faut investir dans la formation des journalistes et attirer et garder les talents. Ameenah Gurib-Fakim a mis l'accent sur la rigueur que doit avoir un journaliste dans l'exercice de ses fonctions : «“Good journalism is a barometer of the society and we must pinpoint their errors, if ever”, pour plus de professionnalisme. Dans cette optique, les patrons de presse doivent investir dans le capital humain pour qu'il y ait des professionnels, et en retour ils pourront s’assurer que leur boîte connaisse des profits. » Ameenah Gurub-Fakim a fait le lien entre la science et le journalisme qui serait « intrinsèque », et que la marche vers la démocratie « peut être rocailleuse », mais qu'il y a un prix à payer pour cela. La présidente de la République a parlé aussi de l’importance de la technologie informatique dans les médias, et que « c'est devenu incontrôlable mais irréversible et important dans le fonctionnement des médias ». Jeff Radebe, du National Development Pan de l'Afrique du Sud, a axé son intervention sur la culture de la désinformation. Il est d'avis que la presse doit s’autoreguler et non c'est à l'État d’imposer un Presse Council : «We cherish the freedom of the press as with freedom comes some obligations from the part of journalists whose role is to inform, entertain and shall not be selective and the media remains the watchdog and is the voice of the voiceless». <Publicité
Jean-Claude Dedans de Johannesburg
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