Près de 820 millions d'euros de contrats liés à la lutte contre le Covid font l'objet d'enquêtes pour corruption en Afrique du Sud, y compris une affaire liée à deux proches du ministre de la Santé, Zweli Mkhize.
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"Nous sommes à un stade critique de l'enquête. Je ne peux pas entrer dans les détails (...) Nous enquêtons sur toutes les accusations. Le ministre a exprimé sa coopération", a dit mercredi lors d'une session en ligne au Parlement, le chef de l'Unité des enquêtes spéciales (SIU), Andy Mothibi.
Visage de la lutte contre la pandémie et promis à un brillant avenir au sein de l'ANC, parti historique au pouvoir, Zweli Mkhize est dans la tourmente: la semaine dernière, plusieurs médias ont dévoilé que son ex porte-parole, Tahera Mather, et son ancienne assistante personnelle, Naadhira Mitha, auraient touché des millions de rands en paiements irréguliers liés à un contrat de communication autour du Covid-19.
Le ministère a reconnu "des irrégularités flagrantes auxquelles il faudra certainement répondre", réclamant "un peu de temps", ce qui lui a valu de nombreux sarcasmes.
Les enquêteurs épluchent plus de 4.000 contrats portant sur des services et fournitures liés à la lutte contre le coronavirus. Environ 40% des contrats suspects ont été examinés, a précisé M. Mothibi. "Nous continuons à recevoir de nouvelles allégations de mauvaise gestion et d'irrégularités", a-t-il ajouté.
Son unité, sous la tutelle du ministère de la Justice, s'intéresse depuis l'an dernier à des dizaines d'entreprises, certaines liées à des réseaux politiques, auxquelles ont été attribués de juteux contrats dans le cadre de la lutte gouvernementale contre la pandémie.
Jusqu'ici, plus de 60 fonctionnaires ont reçu des sanctions disciplinaires et 87 entreprises ont été inscrites sur une liste noire.
© Agence France-Presse
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