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Affaires non élucidées : ces agents politiques mêlés à des délits criminels 

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Des années durant, le pays a connu plusieurs affaires non résolues dans lesquelles il y a eu mort d’homme. Certaines concernaient des agents politiques. Plus récemment, il y a eu le meurtre de Soopramanien Kistnen, qui n’a pas encore été élucidé. Mais il y en a eu d’autres dans le passé, tels que l’affaire Indur en 2003. Zoom sur certains cas non résolus. 

Soopramanien Kistnen : deux ans après, les meurtriers courent toujours 

Soopramanien Kistnen, dont le cadavre a été trouvé le 18 octobre 2020 dans un champ de canne à Telfair.
Soopramanien Kistnen, dont le cadavre a été trouvé le 18 octobre 2020 dans un champ de canne à Telfair. 

« Lamor Kistnen riske vinn enn Cold Case. » C’est l’observation que fait un enquêteur aguerri des Casernes centrales. Le cadavre calciné de cet homme de 55 ans a été découvert le 18 octobre 2020 dans un champ de canne à Telfair, dans la région de Moka. Depuis, la Major Crime Investigation Team peine à remonter jusqu’aux présumés meurtriers ou commanditaires du meurtre. 

Bien que 115 personnes aient été entendues dans cette affaire, aucune arrestation n’a eu lieu jusqu’à ce jour. Les enquêteurs approfondissent leurs investigations et explorent plusieurs pistes. 

Un des principaux mobiles du crime serait une affaire de dette. La police soupçonne Soopramanien Kistnen, entrepreneur en bâtiment, d’avoir été victime d’un règlement de comptes pour des dettes non honorées envers des créanciers. 

Dans son rapport, la magistrate Vidya Mungroo- Jugurnath, qui a présidé l’enquête judiciaire sur le meurtre de l’agent politique du Mouvement socialiste militant, a énuméré les motifs probables de ce crime. Parmi : l’allocation des contrats publics. 


Empoisonnement au cyanure d’un agent du PTr : le mystère perdure depuis 17 ans 

 Rajeshwar Indur est mort empoisonné au cyanure le 21 février 2003.
 Rajeshwar Indur est mort empoisonné au cyanure le 21 février 2003.

Le 21 février 2003. C’est la date à laquelle Rajeshwar Indur est décédé. Il s’agit d’un homme d’affaires très connu dans le Nord qui était chef agent du Parti travailliste (PTr). Il est mort empoisonné au cyanure. Les investigations ont piétiné. 

En 2011, le Central Criminal Investigation Department avait relancé l’enquête. Il avait arrêté deux suspects : Rundheersingh Totaram et Imran Choychoo. À l’époque, les enquêteurs avaient tenté de déterminer la provenance du cyanure. 

Le dossier a changé de main à de nombreuses reprises. Dix-neuf ans se sont écoulés et l’affaire n’a toujours pas été élucidée. Rajeshwar Indur faisait partie des chefs agents du PTr dans le Nord. 

Dans les années 2000, soit peu avant sa mort, il avait bénéficié d’un terrain de l’État à Calodyne. Il avait revendu ce lopin de terre pour plusieurs millions de roupies par la suite. 

C’est lors d’une partie de beuverie que le crime a été commis. Selon l’enquête policière, à l’issue de cette soirée avec des camarades de parti, l’agent politique est mort par empoisonnement au cyanure. 

De manière officielle, personne n’a jamais pu remonter jusqu’aux millions de roupies qu’il aurait empochées après avoir revendu le terrain. Faute de preuves, l’affaire a été close par les Casernes centrales.  


Hemant Bangaleea : l’homme qui jonglait avec des millions 

 Hemant Bangaleea a été confronté à la justice de nombreuses fois ces dernières années.
 Hemant Bangaleea a été confronté à la justice de nombreuses fois ces dernières années.

Hemant Bangaleea s’est fait connaître au fil des années pour ses frasques. En 2006, cet activiste du Parti travailliste (PTr) avait fait l’objet d’une enquête de l’Independent Commission against Corruption (Icac) au sujet d’un présumé virement de Rs 150 millions sur son compte bancaire après la vente de 25 arpents de terrain appartenant à l’État. 

Mais Hemant Bangaleea, alors employé comme chauffeur à Mauritius Telecom, avait nié avoir obtenu une telle somme. En mars 2008, lors d’un voyage, il avait été interpellé par la police financière suisse alors qu’il quittait Genève pour se rendre à Zurich. Il avait dans sa valise 12 millions de francs suisses, équivalant à environ Rs 300 millions. 

Hemant Bangaleea avait alors été placé en garde à vue. Durant son interrogatoire, il avait été appelé à fournir des précisions sur cette forte somme d’argent. Il avait expliqué aux autorités suisses qu’il comptait se mettre en affaires avec un dénommé John Nicolas Dutch, un riche homme d’affaires allemand à la tête de plusieurs hôtels de luxe à travers le monde. 

À Maurice, une enquête pour blanchiment d’argent avait été ouverte par l’Icac. En août 2010, Hemant Bangaleea était rentré au pays. Interrogé, celui que certains surnommé désormais l’homme à la valise qui pesait Rs 300 millions avait apporté des éclaircissements sur la provenance de cette somme d’argent. 

De statut de chauffeur à homme d’affaires, jonglant avec des millions et parcourant l’Inde, Dubaï ainsi que l’Europe, Hemant Bangaleea s’est vu confronter à la justice en de nombreuses occasions ces dernières années. Il a même été accusé de tentative de meurtre sur son ancien partenaire d’affaires Ritesh Ramdhony à Balaclava. Il a aussi été accusé d’escroquerie.

Ou encore de faux et usage de faux pour avoir présenté un faux document à un directeur d’entreprise en février 2008. Le mercredi 26 octobre 2022, soit 14 ans après, la Cour intermédiaire l’a disculpé. Elle a conclu qu’il n’y avait aucune preuve démontrant que l’habitant de Triolet avait fait usage d’un faux document.  (Voir texte en page 9)

 

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