Affaires des coffres-forts de Ramgoolam et Dufry - CI Nutchetrum: « Ces affaires ont des ramifications internationales »

Le chef inspecteur Dharmendra Nutchetrum a déclaré, lundi 25 avril, devant le tribunal de Curepipe, que l’affaire Dufry et celle concernant la saisie de Rs 220 millions dans les coffres-forts de Navin Ramgoolam sont complexes. Il souligne que la police fait tout pour boucler l’enquête dans un délai raisonnable. «Police is doing its level best to complete the case in a reasonable time », a déclaré le chef inspecteur (CI) Dharmendra Nutchetrum, devant la magistrate Meenakshi Jaulimsing, au tribunal de Curepipe. Il a été assigné pour indiquer où en était l’enquête concernant la saisie de Rs 220 millions dans les coffres-forts de Navin Ramgoolam, en février 2015, et l’affaire Dufry.  Le CI Nutchetrum souligne que ces deux affaires ont des « ramifications internationales » et qu’il ne peut dire combien de temps cela prendra au Central Criminal Investigation Department (CCID) pour boucler son enquête.

Blanchiment d’argent

L’avocat de Navin Ramgoolam, Showkut Oozeer, a précisé que 14 mois se sont écoulés depuis le début de l’enquête sur l’affaire des coffres-forts. Il a demandé au CI Nutchetrum s’il pensait que l’enquête pourrait être bouclée d’ici octobre. L’enquêteur du CCID a répondu ne pouvoir se prononcer. Les deux affaires ont été renvoyées au 18 octobre 2016. L’ex-Premier ministre est accusé provisoirement de blanchiment d’argent après la découverte de Rs 220 millions dans des coffres-forts à son domicile.  Selon l’accusation, il est reproché à Navin Ramgoolam d’avoir été en possession de plus de Rs 4 millions, en roupies mauriciennes et en devises étrangères, et d’une somme de Rs 200 millions, soupçonnée être le produit de la corruption et de pots-de-vin. Ces montants ont été saisis lors d’une perquisition effectuée à son domicile à Riverwalk, Floréal, le 6 février 2015. Dans l’affaire Dufry, Navin Ramgoolam est poursuivi provisoirement pour « bribery for procuring contracts » et « conspiracy to commit money laundering ». Sous la première charge, Navin Ramgoolam est accusé d’avoir, entre août 2011 et décembre 2014, et en sa capacité de Premier ministre, sollicité des pots-de-vin pour le compte d’autres personnes. Sous la deuxième charge, il lui est reproché d’avoir comploté avec la femme d’affaires Nandanee Soornack et d’autres personnes pour blanchir Rs 100 millions.

Première comparution

Ce jeudi 28 avril, Navin Ramgoolam et deux hauts gradés de la police, Dev Jokhoo et Rampersad Sooroojbally, comparaîtront pour la première fois  devant la cour intermédiaire dans le sillage de l’affaire Roches-Noires. Les trois hommes sont poursuivis sous une accusation d’entente délictueuse. Cette charge a été logée le 19 avril 2016, par le Directeur des poursuites publiques devant la cour intermédiaire. Selon l’acte d’accusation, tous trois auraient agi de concert avec Rakesh Gooljaury pour que celui-ci rapporte un vol imaginaire à la police, le 3 juillet 2011. Rakesh Gooljaury a été condamné le lundi 18 avril à trois mois d’emprisonnement par la cour intermédiaire pour avoir consigné une fausse déposition à la police. Sa peine a été suspendue. La Cour a ordonné un rapport social pour déterminer si l’homme d’affaires est éligible à effectuer des travaux communautaires. Le 4 mai, il devra retourner en Cour pour connaître sa sentence.